5 MAI : DE PAPANDAYAN À PANGANDARAN
Gros changement de plan aujourd’hui. Nous avions prévu de nous diriger à 60 km vers l’est, où j’avais réservé un homestay dans le but d’escalader un autre volcan demain matin. En route, nous devions aussi arrêter visiter un village traditionnel, le Kampung Naga, fonctionnant encore sans électricité et sans mobilier moderne.
Cependant, après notre journée de marche au volcan Papandayan, nous étions fatigués et l’idée de descendre et remonter 444 marches le lendemain pour aller au village Naga, puis plus de 600 le surlendemain pour grimper un autre volcan, nous semblait beaucoup moins attractive. Même si j’avais vraiment envie de visiter le village traditionnel. Et de voir les singes qui abondent semble-t-il sur le volcan pour envoyer d’autres photos à ma poussinette.
Mais Jacques a mal aux genoux suite à sa randonnée et ce ne serait pas très gentil de lui imposer de se payer 2000 marches en 2 jours. De plus, les chances d’avoir un guide qui parlait anglais au village traditionnel étaient quand même minces, du coup, visiter sans guide était beaucoup moins intéressant.
Bref, voilà ce qui tournait dans ma tête à minuit hier soir. A 00h10, je regarde mon itinéraire et je décide de passer plutôt 2 nuits dans un endroit où il n’y aura rien à faire que relaxer. À 00h17, j’annule le homestay au volcan Gullungung, je retrace l’itinéraire pour qu’il passe plutôt par le bord de la mer avant de remonter vers l’étape suivante, Purwokerto. Cela implique pas mal de kilométrage entre les étapes, mais on ira mollo.
À 00h30, je suis encore encore en train de chercher des homestays à Cijulang ou à Pangandaran, j’envoie quelques messages pour m’enquérir des disponibilités et des prix pour 2 nuits et j’essaie de me rendormir.
À 6h30, je lis les réponses, c’est un peu décourageant. Le plus intéressant n’a pas de chambres disponibles, l’autre ne répond pas et le troisième demande 1500000 roupies pour 2 nuits (environ 70$ par nuit, genre plus que 2x notre budget) alors qu’il annonçait des tarifs de 250 000 sur Google.
Je finis par trouver un homestay qui a l’air bien sur Booking à environ 25$ par nuit, je réserve vite vite, petit déjeuner, récupération de notre linge qu’on a donné à laver à notre hôtesse (un gros sac lavé et repassé pour 6$), bagages, on met nos téléphones sur nos motos avec Google Maps pour GPS, et oups, celui-ci nous indique 200 km, 5 h 30 de trajet. Mmm, la journée va être longue.
Le garage de nos motos dans le homestay
Un peu dur d'en sortir quand même...
Et encore plus de sortir de la ville!
Finalement, les premiers 100 kilomètres seront parmi les plus beaux que nous ayons faits. Jacques vous parlera des virages interminables , moi je vous casserai les oreilles sur les paysages incroyables, surtout des cultures en flanc de montagne, vraiment vraiment de toute beauté. Les quelques photos ne rendent pas justice, comme d’habitude, c’est difficile d’arrêter quand on veut pour prendre des photos.
Autre bonus, non seulement la route est belle, les virages sont amusants et les paysages sont géniaux, mais il y a très peu de trafic et nous réussissons à garder une vitesse moyenne de 60 km/h, un événement très rare depuis le début de nos voyages en Indonésie!
Route sur la crête, de toute beauté!
Nous arrêtons quand même plusieurs fois pour déplier nos membres endoloris, la dernière fois dans un joli café, le TM café, environ 1h30 avant d’arriver à notre destination.
Vue sur les bassins d'élevage de crevettes (il y en a partout en bord de mer)
On commence à voir les palmiers et la plage!
Nous arrivons enfin 5 heures et 173 km après notre départ. Le Homestay est magnifique (Mini Tiga, à Pangandaran, 300 000 IDR avec salle de bains privée), à 2 mn de la mer, nous avons l’air climatisé et la douche (on n'a pas vérifié pour l’eau chaude, mais comme il fait 33 degrés, c’est moins nécessaire qu’en montagne).
Balade sur la plage, je m’attendais à voir plus d’étrangers puisque c’est un endroit prisé pour le surf, mais il y a plutôt foule de familles indonésiennes, c’est merveilleusement vivant et agréable!
Souper ensuite dans un joli café au bord de l’avenue qui longe la plage, on voulait du poisson (tsé, on est au bord de la mer quand même!), mais oups, plus de poisson (???). Jacques se rabat sur un spaguetti au thon pas du tout indonésien et je prend une soupe au poisson (ben oui, pour la soupe, il y avait du poisson). Et un jus d’ananas + un jus de fraises.
Demain, rien de prévu, juste relaxer et permettre à mon vieux mari de récupérer de ses petits bobos avant de repartir vers de nouvelles aventures après-demain.
Mise-à-jour 21h00 : trop drôle, il y a une gagne de jeunes en train de brailler du Michel Fugain avec leur guitare au rez-de-chaussée du homestay
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6 MAI : PANDANGARAN
Est-ce qu’il y en a qui m’ont vraiment crue quand je parlais de repos aujourd’hui? Ha ha.
J’ai bien essayé, mais j’ai fini par craquer.
Ça avait bien commencé pourtant. Après une bonne nuit (nos Joe Dassin amateurs n’ont pas chanté trop tard), nous avons fait la grasse matinée jusqu’à… 7 h 00, testé la température de la douche (bon, plutôt froide), et été déjeuner en bas. Pour la première fois de notre voyage, on a eu droit à des crêpes aux bananes et des fruits. On se plaignait de ce menu répétitif l’an dernier, on ne se plaint plus après avoir petit-déjeuné au riz frit pendant deux semaines.
Ensuite, je vais m’installer sur une des nombreuses terrasses du homestay avec mon itinéraire et mon cell, et je m’attelle à la réservation d’un homestay à Baturaden parmi ceux que j’ai inscrits comme intéressants dans mon itinéraire. Le premier n’a que des lits simples, éliminé, j’envoie un message whatsapp au deuxième. Réponse, c’est disponible, ça coûte 425 000 RP (37$) par nuit avec petit déjeuner, mais elle me le fait à 325 000 (27$). Adjugé!
Pendant que je m’occupe de notre hébergement, Jacques part en moto voir un magasin de vélos pas trop loin pour essayer se trouver des cuissards rembourrés (les derniers 200 km lui ont laissé le derrière bien endolori). Il revient bredouille, tout est trop petit en Indonésie, ils n’ont pas le même gabarit que nous.
Vers 11h00, nous décidons de marcher jusqu’au parc national (réserve naturelle) pas loin. Les avis sont mitigés sur Google (trop cher, singes agressifs, pas intéressant…) mais, bon, ça nous fait sortir un peu et ça fait longtemps que je n’ai pas envoyé de photos de singes à ma petite-fille préférée. Des photos de son grand-papa, ça ne suffit pas.
On se rend donc jusqu’au bout de la plage vers l’est, là où commence le parc. On longe la plage en essayant de rester à l’ombre le plus possible, on salue les nombreuses vendeuses qui offrent toutes les mêmes produits (Indomie – genre soupe Ramen, bakso -boulettes de qq chose (poulet, poisson ou autre), jouets en plastique, thé, etc.). Il fait vraiment chaud et le soleil tape. Il est dont ben loin ce parc!
Il n'y a pas d'âge pour aimer la moto!
Au fond, le parc national. Pas si loin. Faux.
Pause jus d'orange avec de vraies oranges pressées et plein de glaçons (même pas peur - Mais, bon, apparemment, les glacons sont toujours faits avec de l'eau stérilisée)
On y arrive finalement, évidemment on se fait accrocher par un guide, mais il est très drôle et parle un peu français, et il comprend qu’on ne voudra pas de ses services, mais nous tient compagnie quelques minutes, le temps de nous faire payer le coût d’entrée exhorbitant de 210 000 IDR par personne (17$) alors que cela coûte 22 000 IDR (1.70$) aux Indonésiens.
Je rigole jaune en lui disant que je suis une vraie indonésienne, regarde, je parle indonésien! Il rit et me dit , en prenant ses amis comme témoin, que c’est vrai que j’ai l’air d’une vraie indonésienne et qu’il me remercie de m’habiller comme je m’habille (pantalons et manches mi-longues), que c’est très respectueux pour son pays. Bon, ça me réconforte un peu de savoir que c’est apprécié, parce que c’est vraiment chaud les manches longues et les pantalons quand il fait 34 degrés. Mais ça ne suffit pas pour avoir un rabais, zut.
On visite le parc tranquillement. On n’a pas regretté.
Juste après l'entrée du parc, un des bunkers japonais que l'on retrouve un peu partout. Je ferai peur à une chauve-souris et elle nous fera peur. On est quittes.
Il y a des grottes partout, nous sommes les seuls touristes, c'est merveilleux !
Des petites chauves-souris au plafond. Plusieurs grosses se sont envolées sur notre passage. Brrr.
On ressort de l'autre côté. Tiendra, tiendra pas? Ça a tenu.
Une autre grotte
En gros, la grotte s'appelle la grotte du Puit, car il y a un puit à l'intérieur
Cool, un varan! Le premier du voyage! C'est vraiment un mini dragon du Komodo!
Et une autre... vive la lampe de poche du cell
Une des plages du parc
Et une autre grotte
Jacques a son quota de grottes, il m'attend sur la plage
Les plateformes (bagan) des pêcheurs, on en trouve partout en Indonésie
Un autre varan !!! À dire vrai, il y en avait deux, mais l'autre a couru plus vite. On avait essayé d'en voir lors de notre premier voyage, je n'en avait vu qu'un et, vraiment rapidement. On va être gâtés dans ce parc, on en verra plusieurs. Celui-là est particulièrement impressionnant, il doit mesurer 2 mètres de long facilement. On reste loin.
On revient sur nos pas pour aller voir l'autre côté du parc, soit la plage blanche dont on nous a beaucoup parlé. On nous a parlé aussi des nombreux chevreuils du parc, nous n'en verrons qu'un, mais un beau spécimen. Jacques passe à côté sans qu'il bronche.
Bon, enfin des singes! Cela fait 2 heures que nous nous promenons et nous n'en avons vu qu'une seule fois, de loin.
En passant sur un pont pour atteindre la plage, on croise un autre groupe de singes. On les avait déjà croisés quelques minutes avant, mais d'un peu plus proche, et à voir leur air en nous regardant, on s'était dépêchés de passer, sans oser sortir rien de nos poches qui aurait pu les attirer, comme genre l'appareil-photo. Ici, une maman et son jeune bébé.
C'est la marée basse, comme prévu. Si nous voulons aller examiner de plus près ce cadavre de bateau-pirate (oui oui!), le MV Viking Lagos, c'est le bon moment.
L'eau est transparente et beaucoup plus calme ici, c'est la plage préférée des familles indonésiennes la fin de semaine.
Vraiment impressionnant
Petits poissons prisonniers de la marée basse
On repart vers la sortie du parc. La plage blanche (pantai putih) est blanche, mais ce n'est pas juste du sable, mais aussi beaucoup de morceaux de coraux
Non sans rencontrer... un autre varan!
Retour difficile vers l’hôtel ensuite, Jacques réalise que sa journée de repos n’est pas reposante du tout, je lui promets un bon dîner avec une bonne bière 0% à notre restau de la veille, on y arrive péniblement. On commande des brochettes (toujours winner), + une bière 0% et un mojito à l'orange pour l’homme fatigué, et un mojito à la fraise pour moi (tsé , c’est le même prix qu’un jus de fraises, pourquoi se priver d’un peu d’alcool?).
Un mojito à la fraise-récompense (mmm, sûrement sans alcool, mais on peut fabuler)
Notre superbe homestay
Petite terrasse au 2e
Une autre terrasse (le fauteuil berçant en rotin au fond à droite est super confortable)
Notre belle chambre est au fond à droite
L'escalier pour monter à la chambre (ou en descendre haha)
LIRE LA SUITE : DU 7 AU 9 MAI, BATURRADEN
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