CLIQUEZ ICI POUR ACCÉDER DIRECTEMENT À LA PREMIÈRE PAGE DU VOYAGE, L'ARRIVÉE À JAKARTA LE 22 AVRIL 2024

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LES PRÉPARATIFS

Bienvenue sur notre blog!  Vous vous apercevrez rapidement que nous ne sommes pas des pros, ni en blogs, ni en photos, ni en vidéos, ni sur Youtube, GoPro, Blogger, etc.  Nous ne faisons pas non plus un blog dans le but d'avoir des commentaires ou d'être connus, c'est plus un moyen pour nous de ne pas oublier nos voyages (eh oui, la mémoire n'est plus ce qu'elle était, quoique dans mon cas, elle n'a jamais été une de mes forces, loin de là!) et nous sommes nos visiteurs les plus assidus 😄

Nous, c'est Jacques et Fabienne, 63 ans et 60 ans respectivement, un physicien et une agente de passeports, pas encore à la retraite, mais décidés quand même à profiter de la vie, surtout maintenant que nos cinq enfants ont quitté la maison pour aller vivre leur vie d'adulte loin de nous.  

Nous avons donc voyagé au Mexique en 2015, en Pologne en 2017, en Islande en 2018, au Vietnam en 2019, en Inde en 2020 (en mars 2020, mauvais timing), et une première fois 2 mois en Indonésie en 2024. Même si nous faisons de la moto plus ou moins sérieusement depuis 20 ans, c'est seulement en 2019 que nous avons découvert le plaisir de voyager en moto, d'abord en alternant moto et transports en commun (au Vietnam et en Inde), puis en moto uniquement en Indonésie en 2023.  Nous avons tellement apprécié ce mode de transport en Indonésie que nous avons décidé d'y retourner encore 2 mois en 2024 et, grande primeure alors que je termine ce blog 6 mois après le voyage, en mars 2025, cette fois pour 45 jours, à Sumbawa.  

Les points importants pour profiter au maximum de l'Indonésie : 

APPRENDRE LA LANGUE

L'indonésien est une langue extrêmement facile à apprendre, surtout après avoir sué pour apprendre la base de l'islandais, du polonais, du vietnamien (ouch) et du tamoul. Après avoir commencé à l’étudier avant notre premier voyage et avoir réalisé que, non, c’est loin d’être tout le monde qui parle anglais en Indonésie, nous avons décidé de nous y mettre encore plus sérieusement pour notre voyage à Java, surtout en sachant que notre itinéraire sortait des sentiers battus et que nous aurions encore plus besoin de savoir parler la langue!  Nos ressources :

- Le cours d'indonésien pour débutant, document gratuit publié sur le site ICI et existant aussi en format vidéo sur Youtube ICI.  Super bien fait, langage courant, beaucoup d'infos pratiques, on aime beaucoup!

- L'application Pimsleur (pas besoin de la présenter) : ce n'est pas la préférée de Jacques parce qu'il faut répéter inlassablement les mots et les phrases, mais pour les ceusses qui ont une petite mémoire comme moi, c'est le seul moyen de faire rentrer l'information et ça fonctionne du tonnerre!

- Le petit livre "Instant Indonesian" de Stuart Robson et Julian Mille : un tout petit livre, parfait à emporter dans les bagages et très agréable à lire.  Mots de base très pratiques à savoir.  Dans le même style, le Indonesian Phrasebook & Dictionary, de Lonely Planet, aussi idéal pour emporter avec soi…

- Duolingo : pas mal, mais souvent frustrant car beaucoup de mots inutiles à apprendre (tsé, quand est-ce qu'on va avoir besoin de dire "Ce chat est noir" et nos erreurs sont très limitées dans la version gratuite).  Mais c'est ludique et on apprend beaucoup quand même

- Le livre "Indonesian for beginners, learning conversational Indonesian", de Katherine Davidsen et Yusef Cuandani, pas mal aussi, mais plus avancé, on l'étudiera pour un futur deuxième voyage. 

- Le document du Peace Corps "Indonesian Language Training Book 1", plus avancé aussi, avec des exercices, mais plus difficile, car pas traduit en français ou en anglais.  

- Plusieurs pages Facebook aussi, dont celle de Widodo (Billy), I am a learner of basic Bahasa.  Widodo donne aussi des cours privés en ligne, environ 10$ par leçon d’une heure, nous avons beaucoup aimé nos deux mois d’apprentissage avec lui! 

Et bien sûr, un petit dictionnaire, bien pratique pour compléter les sessions Pimsleur pour savoir comment s'écrivent les mots que l'on entend.

Et voilà le document de révision final (cliquez ICI), mis à jour fin février 2024.


L'ITINÉRAIRE

En 2024, nous avons décidé de nous consacrer uniquement à Java, en commençant par Jakarta et en finissant par Jakarta, en faisant une boucle, sans aller plus à l'est que Malang puisque nous avions déjà parcouru une partie de l'est de Java l'an dernier. 

L'an dernier j'avais organisé au jour le jour notre itinéraire, allant jusqu'à réserver les hôtels des mois à l'avance, pour la majeure partie du voyage.  Insécure ?  Heu oui, j'avoue. Et, surtout, je ne voulais pas passer mon temps rendus là-bas à chercher des hôtels tous les jours, avec le risque de ne pas avoir l'hôtel souhaité.  Incroyablement, ça a très bien été, nous n'avons dû changer nos plans qu'une fois ou deux, sans que ça bouleverse la suite du voyage, et le nombre de journées prévues à chaque endroit s'est toujours révélé adéquat.  

Pour notre voyage à Java, nous avons décidé d'être un peu plus aventureux et de ne rien réserver, sauf nos premiers jours à Jakarta. En même temps, nous avions moins d'attentes, pas d'endroits précis que nous ne voulions absolument pas manquer et pas de croisières ou d'excursions incontournables à réserver d'avance.  Nous avons quand même préparé un itinéraire assez précis en nous basant sur les recommandations sur Facebook, surtout sur les pages suivantes : Indonésie en français, Java en français, Backpackers Indonesia, Les Français à Karimunjawa, pour n'en nommer que quelques-uns. 

Nous avons aussi (surtout pour les endroits moins connus) épluché Google Maps à la loupe.C'est surprenant les merveilles que l'on trouve simplement en cliquant sur les petits logos.  De gauche à droite : les points d'intérêt (chutes, attractions touristiques), les parcs-réserves naturelles, les musées, les sites historiques, les volcans, les parcs d'attraction, les plages... Avec photos et reviews.  

    

Nous avons fait aussi les mêmes recherches pour les hôtels, homestays, warungs, restaurants, etc., toujours en cliquant sur les logos s'y rapportant. Pendant le voyage, après nous être parfois cognés sur des hôtels barrés (généralement, on appelait le numéro whatsapp et la gérante venait en scooter nous ouvrir et nous installer dans la chambre) ou complets, nous envoyions un message Whatsapp la veille pour vérifier s'il y avait de la place et combien ça coûtait la nuit, en indonésien, en utilisant Google Traduction.  

CLIQUEZ ICI POUR VOIR NOTRE ROADBOOK (RÉDIGÉ AVANT LE DÉPART, QUELQUES CHANGEMENTS EN COURS DE ROUTE!)

Et le résumé de l'itinéraire finalement réalisé (avec hôtels et excursions).  Pour voir la copie en meilleure résolution, cliquez ICI

 

En gros, sur une carte de Java, l'itinéraire prévu avait l'air de ça, avant les changements en cours de route et en rajoutant Karimunjawa (île au nord) et en essayant d'éviter les routes principales : 




LES FORMALITÉS ADMINISTRATIVES (mises à jour le 1er mars 2024, merci à Jean-Marc Gilonne dont j'ai honteusement copié - avec son accord - une partie de la publication du 29 février 2024 sur la page Facebook Indonésie en français 

Et, franchement, cette page est une mine d'or et Jean-Marc Gilonne a fait un travail de moine en regroupant les infos en Guides selon les sujets les plus discutés ICI. Contrairement à ce blog, les infos sont tenues à jour et vous allez trouver toutes les réponses à vos questions.  Et si vous ne trouvez pas, la loupe sur la page va vous aider!  

À l'aéroport: l’aéroport de Bali vient d’être équipé, après Jakarta, de portails automatiques…
En résumé si vous avez :
· Un passeport numérique
· Un Evisa demandé et approuvé en ligne avant le départ
. La déclaration de douane faite en ligne avant le depart
Vous n’aurez pas à faire la queue à l’arrivée et pourrez aller directement récupérer vos bagages…

Pour le moment, seuls les touristes qui cochent toutes les bonnes cases pourront utiliser les portes automatiques à l'arrivée et au départ : Ceux qui utilisent l'eVisa demande online avant le depart, ceux des pays de l'ASEAN et uniquement ceux qui possèdent un passeport électronique. Il est facile de savoir si vous possédez un passeport électronique ; il y a un petit carré doré sous l’emblème national sur le formulaire qui comporte un cercle au milieu. Cela signifie que la page d'identité du passeport peut être lue par des scanners automatisés comme ceux désormais installés à l'aéroport de Bali.

Si vous n'avez pas de passeport électronique (oui, les Canadiens, on a un passeport électronique, on a testé les scanneurs en 2024, c'est magique), faites la queue comme tout le monde et présentez au douanier :

Votre visa : Tous les touristes visitant Bali, ou indonésiens plus largement, sont encouragés à organiser leur eVisa en ligne avant d'atterrir en Indonesie. L'eVoA coûte exactement le même prix que le paiement à l'arrivée, mais peut contribuer à accélérer le processus d'arrivée des touristes puisque tout est déjà en place avant le vol.

Il convient de noter qu’il n’existe qu’un seul site officiel pour organiser l’eVoA indonésien ; il s'agit de https://molina.imigrasi.go.id/ – les touristes ne doivent utiliser aucun autre site Web prétendant offrir un processus accéléré ou facturant plus que les 500 000 IDR que coûte l'eVoA.  MAJ : depuis janvier 2024, le site officiel est https://evisa.imigrasi.go.id

Contrairement au nouveau site Web Love Bali, le site officiel des visas électroniques pour l'Indonésie est fiable et facile à utiliser. Il plante rarement, est disponible en anglais et est très clair à utiliser. Les touristes qui bénéficient d'un eVoA pour 30 jours peuvent également prolonger leur visa en ligne en utilisant le même site, et ce à partir de 15 jours après leur arrivée. Pour les touristes voyageant en couple, en famille ou en groupe, les demandes eVoA peuvent être déposées pour un maximum de cinq personnes à la fois.

Le processus de candidature est simple ; suivez les étapes à l'écran : sélectionnez d'abord le pays du passeport, le but de la visite (général, familial, social), suivez le sous-objectif (tourisme, visite familiale et transit) et sélectionnez Visa de tourisme B1 (30 jours) ou C1 (60 jours). L'étape suivante consiste à télécharger les documents de voyage, à suivre toutes les instructions à l'écran et à procéder au paiement.

Une fois que tout est terminé et que le visa est approuvé, les candidats recevront leur document eVoA par e-mail. Le document PDF peut être imprimé ou enregistré sous forme de fichier sur un smartphone. Le code QR du visa et le passeport correspondant doivent être facilement accessibles à l'arrivée pour passer au scanner si les touristes souhaitent utiliser les portes automatiques.

Les touristes voyageant avec des passeports de l'ASEAN n'ont pas besoin de demander un eVoA en raison de l'accord de voyage commun.

L'eVoA est distinct du bon de taxe de tourisme (nouveau depuis février 2024), qui peut également être demandé avant d'arriver à Bali.

Cependant, comme l'application et le site Web Love Bali rencontrent des problèmes techniques depuis leur lancement il y a deux semaines, les autorités ont recommandé aux touristes de payer leur taxe de séjour à leur arrivée au bureau dédié situé dans le hall des arrivées.

Encore plus d'informations sur les visas et la méthode pas-à-pas ICI 

À savoir : 
- pour le visa 30 jours, le prix est le même que ce soit fait en ligne ou à l'aéroport.  En général, cela se fait rapidement à l'aéroport si vous ne voulez pas essayer de comprendre le site.  Si vous décidez de le faire en ligne, assurez-vous de télécharger les photos les plus légères possibles (moins de 200mb), c'est souvent ce qui bloque la procédure! L'avantage de le faire en ligne, c'est que si vous décidez de rester plus longtemps, vous pourrez le renouveler en ligne, ce qui est beaucoup moins fastidieux que de devoir aller à un bureau de l'immigration pour le faire renouveler (ce qui peut prendre 3 jours de votre précieux temps, sauf si vous passez par un agent qui va vous prendre pas mal de sous de votre précieux pécule).  
- pour le visa 60 jours, c'est plus cher que le prix d'un visa 30 jours renouvelé, donc autour de 150$ canadiens, au lieu de 100$, mais perso, je pense que ça en vaut la peine.  

La déclaration de douanes :  https://ecd.beacukai.go.id/.  Là aussi, pas besoin de la faire à l'avance, sauf que c'est facile et rapide à faire et, en arrivant, vous aurez hâte de sortir de l'aéroport, et, en plus, notre compagnie aérienne (China Airlines) nous l'a demandée au départ, donc on était bien contents de l'avoir fait d'avance!  

Avant de partir : Vérifier avec votre hôtel s’ils offrent un transfert depuis l’aéroport ou conseillent un chauffeur qui nous attendra avec une pancarte à l’arrivée.  Sinon, à la sortie de l'aéroport, des dizaines de taxis Blue Bird et Grab vous attendront avec beaucoup de fébrilité pour vous amener où vous voulez.  Nous avons préféré Grab, Blue Bird n'ayant pas respecté le tarif annoncé au départ 3 fois sur les 4 que nous les avons utilisés.  


L'ARGENT

Peut-être à cause du genre de voyage que l'on faisait, genre budget, on n'a jamais pu payer avec une carte de crédit, c'était toujours comptant.  Seuls certains hôtels réservés avec Booking, Agoda ou Tiket prenaient le paiement d'avance par carte de crédit, mais sinon, il fallait avoir toujours de l'argent comptant sur soi (environ 2-3 millions de roupies, dépendant des activités prévues).  

Nous avons donc commandé la carte Wise, qui nous permettait de transférer de l'argent directement en roupies dans notre compte (à un super bon taux), ne prenait qu'un très faible pourcentage de commission (surtout comparé aux cartes de crédit ou de débit) et était acceptée dans 90% des ATM.  Je pense que les cartes REVOLUT sont aussi populaires parmi les voyageurs (même principe).  

Il y a des ATM partout, on préférait les BNI qui permettaient souvent de sortir plus d'argent que d'autres (en général, dépendant des banques, on pouvait sortir entre 1 500 000 et 2 500 000 roupies maximum à chaque transaction).  

N'attendez pas à la dernière minute, certaines ATM ne fonctionnent pas ou manquent d'argent en fin de journée et dans les petits villages, vous n'en avez qu'une. Même chose si vous allez sur des îles.

NOS DÉPENSES (en dollars canadiens) : En gros, 10 000$ pour 2 personnes, incluant 
- les billets d'avion : environ 1600$ CAD chacun 
- la location des motos : 1000$ pour 2 mois, 2 motos
- l'essence : 500$ (pour les 2)
- l'hébergement : 1800$ (moyenne de 30$ par nuit, un peu plus cher en moyenne que notre voyage précédent et un peu plus rustique, surtout pour les salles de bains)
- les restaurants et les cafés : 600$ (moyenne de 10$ par jour, soit 5$ par personne) + 155$ pour les cafés (incluant les snacks)
- les activités : 700$ pour les 2 (surtout pour les entrées sur les sites (volcans, parcs...)
Notre grosse dépense a été nos 3 nuits à Karimunjawa, tout inclus avec l'excursion en bateau, on approche du 800$, ouch.  


LES MOTOS 

Louer des scooters en Indonésie, c'est facile.  Bon, de moins en moins, car les autorités sont écoeurées des touristes qui se baladent sans casque, sans permis, sans respect des règles et elles commencent à durcir les politiques, parlant même d'interdire la location de motos à Bali, mais, pour l'instant, il y a des locateurs de scooters à tous les coins de rue et dans tous les hôtels.  Qui vont vous louer une moto même si vous n'en avez jamais conduit.  Ce qui est la pire idée du monde, surtout en Indonésie, et surtout à Java.  Pas de permis international avec permis moto (pour grosses cylindrées) = pas de couverture de vos assurances médicales en cas d'accident.  Et beaucoup de problèmes supplémentaires si l'accident implique d'autres humains ou du matériel.  Et votre expérience ou votre permis pour un scooter 50 cc ne compte pas, pas de scooters en bas de 110cc en Indonésie.  

Dans notre cas, comme nous cherchions des motos plutôt que des scooters et que nous voulions les laisser dans une autre île lors de notre premier voyage en 2023, c'était plus difficile.  Nous avons d'abord trouvé la compagnie Motor Adventure Bali , qui offrait des petites motos et des gros scooters.  Jacques a étudié longtemps les motos disponibles pour trouver celle qui avait le plus de chance de s'adapter à ma petite taille, sans trop de succès.  Finalement, il avait arrêté son choix sur une Honda CP 150, en croisant les doigts.  

Finalement, quelques semaines plus tard, en fouillant dans les blogs et les sites, je découvre une autre compagnie, plus petite, qui offrait aussi la location one way, Moto Indo.  Jacques étudie les deux options, finalement Moto Indo remporte son vote :  d'abord, ils nous offrent une moto un peu plus basse et un peu plus puissante, la Yamaha Scorpio 225 : 


Ensuite, le coût est presque deux fois moins élevé, nous paierons 10$ par jour par moto.  Assurances comprises, enfin, pour ce que c'est, faut pas rêver pour les assurances! 

Cette année, nous avons loué encore une fois nos motos avec Moto Indo, avec prise de la moto à Jakarta et retour à la même place. Encore une fois, le proprio (australien) de la compagnie de location a été assez gentil pour faire enlever de la bourrure dans le siège de ma moto pour l'abaisser un peu, pour la petite 5' que je suis.  Je ne l'ai pas échappée une fois cette année, ouf (sauf lors de quelques chutes malencontreuses, sans rapport avec le ratio taille vs moto).  Et, comme l'an dernier, Moto Indo a été d'une aide incroyable lors des quelques problèmes mécaniques que nous avons eus.  

Et grande révélation cette année : Jacques ayant été obligé de changer de moto en cours de route pour des raisons mécaniques, il a dû continuer son voyage avec un scooter N-Max et... il a adoré ça, surtout dans le trafic et sur les routes difficiles de Java.  Il a vraiment apprécié devoir uniquement surveiller la route, sa conduite et les autres conducteurs, sans avoir à gérer en plus la poignée et les pédales pour l'embrayage et les changements de vitesse.  J'avoue que j'étais jalouse de le voir relaxer dans les situations difficiles alors que je stressais au max de caler la moto au mauvais moment... Bref, pour notre prochain voyage, on va piler sur notre orgueil et louer des scooters.  On s'en reparle ensuite!


POUR ALLER AU DÉBUT DU VOYAGE, CLIQUEZ ICI

(Sinon, vous allez commencer par la fin, et c'est vraiment mélangeant)


15 AU 18 JUIN : JAKARTA

SAMEDI 15 JUIN : DE CIBODAS À JAKARTA
Nous partons aujourd'hui de Cibodas (près de Bogor) avec nos motos, vers Jakarta où nous allons les rendre. Snif.
Ce n'est vraiment pas la journée (ni les prochaines journées non plus) pour circuler autour de Jakarta et probablement dans tous les coins touristiques de Java , la circulation est démentielle... De dimanche à mardi, c'est une des fêtes les plus importantes pour les musulmans, le Aïd Al-Adha. J'en reparle plus loin.
Peu après le départ de Cibodas, nous devons nous arrêter derrière une longue file d'autos qui ne bougent pas. Heureusement, un agent nous fait signe de les dépasser et nous découvrons que la file est longue de plusieurs kilomètres et que les dizaines d'autos et de camions arrêtés attendent que la circulation reprenne pour eux, puisque les deux voies de la route sont réservées aux autos qui viennent de l'autre sens, et ce, sur des dizaines de kilomètres. Seules les motos peuvent circuler en sens inverse, en se collant bien à gauche!

Et dernier défi : Google Maps qui nous fait prendre des détours pas possibles par de tout petits chemins pour éviter le trafic (sauf que tout le monde les prend aussi, du coup, croisements difficiles avec les autos sur les petits chemins!).

Toute une dernière journée!

Pour voir tous les vidéos de notre périple en moto, cliquez ICI

Remise des motos effectuée sans problèmes, avec le soupir de soulagement traditionnel d'avoir survécu à 2 mois de moto dans des conditions pas toujours faciles. Un peu long, mais ça nous laisse le temps de discuter avec plusieurs personnes du quartier. Un monsieur me présente sa mère qui a l'air d'avoir 80 ans minimum. Elle en a 60 ans, comme moi, méchant choc! Tout le monde nous offre à boire et à manger. Le monsieur à qui on redonne les motos nous raconte qu'il gagne 500$ par mois, que sa maison est louée pour 500$ par 6 mois. Il n'en revient pas quand on lui dit qu'un salaire 10x plus élevé au Canada ne permet pas de se louer une maison et encore moins d'en acheter une.
Nous prenons un Grab pour aller à l'hôtel, situé à 20 km de l'endroit de remise des motos. 20 km dans le trafic de Jakarta, ça prend 75-90 minutes. Pour 90000 roupies (environ 8$). C'est quasiment gênant. On donne un tip en plus, mais quand même...
J'ai choisi un hôtel un peu plus confortable pour les 3 dernières nuits, l'hôtel City M, environ 32$ CAD par nuit, avec lavabo, eau chaude, papier de toilette (yes!), restau sur place, petit déjeuner-buffet inclus, pas plus cher que la moyenne de nos homestays, et très bien situé pour se balader à pied.
Revenons au Aïd Al-Adha, ou "Fête du sacrifice". Ouaip. En l'apprenant, j'ai soudain compris pourquoi depuis une semaine, nous croisons partout au bord des routes des enclos de chèvres et de moutons. Et des camions qui transportent ces animaux, ainsi que des buffles et des vaches.
J'ai aussi compris que les balades des prochains jours risquent d'être un peu plus "gore" que d'habitude. Comme dit Jacques, le sang va couler dans les rues. Ça va être toute une expérience à vivre...
Pour en savoir plus (désolée, c'est en anglais, pas trouvé d'informations aussi complètes en français) : https://www.transparenthands.org/all-you-need-to-know.../

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Au restaurant de notre hôtel. On pourrait s'habituer à ce petit luxe...

Partie de soccer en pleine rue

Les animaux en attente de la fête du sacrifice (Aïd Al-Adha)

Balade dans les ruelles de Jakarta

On monte au 6e étage et dernier étage de notre hôtel pour voir la vue plutôt embrumée (orage qui gronde, pollution, nuit qui tombe, mélange des trois?).

Notre trajet aujourd'hui : pour carte précise, cliquez ICI


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DIMANCHE 16 JUIN : JAKARTA

Au programme : le vieux port Sunda Kelapa, le quartier touristique autour du Musée de l’histoire, et le quartier chinois.

J’ai vérifié Google Maps, même si le vieux port n’est qu’à quelques kilomètres de l’hôtel, la ville n’est pas piéton-friendly. Quelle surprise. Non. Bref, on va encore une fois prendre un Grab.

Comme ce n’est pas clair où il faut passer pour aller au vieux port, le Pelabuhan Sunda Kelapa, je demande au Grab de nous laisser au Musée maritime Bahari Jakarta pas loin.


Le vieux village, vu du Musée maritime

Nous cherchons ensuite les fameux bateaux Phinisi qui acheminent des marchandises depuis le 13e siècle et continuent à le faire (mais ne sont plus entièrement en bois, pas fous quand même!).

Plus facile à dire qu’à faire, on commence par se perdre autour du Musée maritime, ancien entrepôt d’épices destinées à la vente et construit par les Hollandais en 1718. Finalement, impossible de voir les bateaux par là. Nous traversons le pont pour accéder à l’autre côté du canal, la route d’accès au port est barrée. C’est dans ces moments-là que mes racines françaises ressortent : je suis têtue.

On continue à chercher, finalement on trouve une route qui semble mener au bon endroit, la Jalan Sunda Kelapa. Arrêt rafraîchissement, mine de rien, il fait vraiment chaud et ça donne soif tous ces déplacement inutiles!


Le Indomaret est juste à côté de l'entrée du port

On trouve ensuite finalement les bateaux, c’est impressionnant. Un homme vient nous voir et nous propose de nous servir de guide pour 400 000 roupies (environ 35$). Notre premier réflexe est de refuser, mais il nous décrit le programme et, finalement, ça a l’air intéressant et on ne connaît rien aux bateaux en question, donc c’est l’occasion d’apprendre!
Place à la découverte!

On embarque, en essayant de ne pas manquer le bateau, dans tous les sens du mot.

Et c'est parti! Putputputput...

Un bateau conçu un peu différemment, dans le style des jonques chinoises.

Un autre embarquement sportif pour visiter un des bateaux Phinisis

On salue le voisin qui vient de revenir de Sulawesi avec son chargement d'argile (blanche je dirais 😉 ). Les bateaux font des allers-retours entre Jakarta et Sulawesi ou Bornéo, environ 2 fois par 3 mois, parfois aux 15 jours. Ils partent de Jakarta avec des sacs de ciment et du riz et ramènent de l'argile, du charbon et de l'huile de palme.

La cuisine dans le bateau

La chambre pour 2 ou plus


La cabine de pilotage

Les appartements blancs que l'on voit sont loués à 50$ par mois. La construction du bloc en avant (celui qui cache la vue aux autres)a dû être arrêtée avec l'arrivée de la Covid et n'a jamais repris ensuite, par manque de fonds. Il est donc abandonné.

Un des deux varans vus.

On reprend ensuite la barque pour aller accoster sur la rive de l'autre côté, on se trouve le vieux village, Luar Batang, construit au début des années 1500, au milieu de marécages, là où s'est ensuite développée Jakarta...


Avant, sur le canal qui longe la vieille ville, il y avait des maisons-bateaux, mais le gouvernement a jugé que c'était trop dangereux et a construit les logements blancs ci-dessous à gauche qu'il loue 300 000 par mois (28 $) aux gens des ex-maisons-bateaux et 1 500 000 (140 $) aux autres.


Nous remercions et payons notre guide, et nous repartons à la découverte de Jakarta, en suivant un des nombreux canaux, qui partent du port Sunda Kelapa vers la Vieille ville de Jakarta où beaucoup de très beaux bâtiments datent de l'époque de la colonisation par la Hollande.




La grande place

Un restaurant classique très connu (et très cher), le Café Batavia. On a mangé un sandwich du Indomaret assis sur une bordure de trottoir. Je sais, hérésie.

Les vélos ne sont pas loués avec des casques, mais avec des chapeaux assortis.

On retrouve plein de personnages costumés qui gagnent leur pain en se faisant prendre en photo avec les amateurs de ce genre de mise-en-scène

Deux autres personnages rigolos quand même. Ils ne bougent pas d'un poil, mais ne résistent pas à partager un sourire quand je les salue en passant.

Après la vieille ville, le quartier chinois

Ancien stationnement reconverti, Petak Enam est devenu un grand espace communautaire qui rassemble des gens de partout autour de petits restaurants et de bubble tea à Glodok, un des plus vieux quartiers culturels de la ville de Jakarta



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LUNDI 17 JUIN : JAKARTA

Encore une journée "Balade à Jakarta"...

Le réseau des transports en commun est assez bien développé à Jakarta et les autobus ont des voies réservées. Étonnamment, hier et aujourd'hui, il y avait très peu de monde sur les routes, mais beaucoup dans les centres d'achats (mais, d'après leur habillement, pas une majorité de musulmans). C'était une journée fériée, ceci expliquant peut-être cela.

Une station d'autobus

Sur les voies plus commerciales et importantes, les trottoirs existent et sont larges. Par contre, les traversées de rues et de ronds-points restent encore très dangereuses et mal signalées pour les piétons.



C'est la journée "recherche de souvenirs", n'ayant pas pu vraiment rien acheter avant pour ne pas surcharger nos bagages en moto. Avant d'aller errer dans les malls du coin, nous allons quand même voir le Monument national, à quelques minutes de l'hôtel.


La marche est longue depuis l'entrée, on regrette de ne pas avoir pris les petits trains qui font la navette gratuitement, surtout quand on découvre qu'il faut faire tout le tour du monument pour pouvoir y pénétrer par un couloir souterrain.


En arrivant au kiosque pour acheter les billets pour monter, le vendeur nous mentionne qu'il y a 2 heures d'attente. On le regardera d'en bas, tant pis pour la vue... Vive les jours fériés.


On reprend ensuite le petit train pour revenir à l'entrée et continuer notre balade vers les malls.


Un immense rond-point qui laisse Jacques perplexe sur la façon de le traverser sécuritairement (spoiler : il n'y a pas de façon sécuritaire de le traverser).

Les barbelés sont féroces ici, ce sont carrément des lames de rasoir qui en font le tour. Mieux vaut ne pas se tenir trop proche.

Premier mall : le Sarinah. On nous a dit que c'était le centre d'achats idéal pour acheter des souvenirs puisqu'on y trouve l'artisanat de toute l'Indonésie. Il est très grand et on se lasse vite de le parcourir, surtout quand on constate que les prix sont beaucoup plus élevés qu'ailleurs et qu'on trouve surtout des vêtements et des bijoux (mais on n'a pas fait le tour, un petit café nous a détournés de notre mission et nous y avons passé un bon moment!).


On marche ensuite jusqu'au prochain mall, le Thamrin City. On se perd, mais comme les quartiers autour sont ombragés et très agréables, on ne se plaint pas trop. On n'a plus l'impression d'être à Jakarta, mais plutôt dans une banlieue assez aisée avec de grosses maisons (même pour nous). Petite église.

On arrive enfin à notre deuxième mall, le Thamrin City qui ressemble plus à un marché couvert qu'aux malls de luxe qu'on a vu jusqu'à maintenant. On aime mieux ça d'ailleurs, mais pas de chance encore une fois, la plupart des stands sont fermés (probablement à cause de la fête du sacrifice), il ne reste que des stands de batik, de bijoux et de produits de beauté.


Dernier espoir : le gros mall luxueux juste à côté du Thamrin City, immense. Mais après quelques incursions dans des magasins intéressants, nous nous apercevons assez vite que les prix ne sont pas intéressants et les produits plus américains et chinois qu'indonesiens. Si au moins il y avait des trucs Harry Potter, mais même pas!



9 km de marche, température de 35 degrés environ, il fait froid par rapport au Québec apparemment, 45 degrés ressentis cette semaine, vraiment ???

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MARDI 18 JUIN, DERNIER JOUR À JAKARTA

Dernier déjeuner à l'hôtel, notre adorable hôtesse nous prépare une omelette, elle sait qu'on n'est pas fous des choix du buffet à l'hôtel (ragoût de boeuf, riz frit, tofu, tempeh....), et nous coupe du melon d'eau.
Notre vol n'est qu'à 19h30, l'hôtel accepte de garder nos bagages après que nous avons libéré la chambre, donc à 9h00, on est dans un Grab, direction la vieille ville, pour une dernière chasse aux souvenirs et la visite du Musée de l'Histoire.

Le Musée de l'histoire.  Entrée : 50 000 IDR chacun


Il fait très chaud, on trouve quelques souvenirs, on visite rapidement le musée, intéressant, mais pas climatisé, on prend un rafraichissement dans le restaurant le plus historique et le plus cher de Jakarta, lCafé Batavia, ci-dessous, un des plus anciens de Jakarta (Batavia à l'époque), construit en 1805, d'abord pour recevoir les personnages importants de l'administration hollandaise et de l'armée, puis reconverti en galeries d'art et ensuite en restaurant très renommé. Il est magnifique. 



Pour avoir l'honneur de s'asseoir près d'une fenêtre, il faut commander un repas complet. On n'aura pas cet honneur :
1- Il est 10h00, qui mange un repas complet à 10h00?
2- Jacques a commandé un croissant aux amandes et un café moka, moi un croissant nature et un jus de fraises, montant de la facture 220 000 IDR (environ 18$). On oublie le plat principal, il y a une limite quand même...


D'autres vieilles bâtisses coloniales


On se cherche un mall climatisé, on en trouve un, lets go Grab, finalement, ce sont plus des stands que des magasins et la plupart sont fermés.

Dans le premier centre commercial visité, le Mangga Dua Square 2

On marche ensuite jusqu'au Mangga Dua Mall, à environ 500 mètres.

Pas de chance, c'est jour férié, donc fermé

Puis direction Kopi Nako Monas, ci-dessous, près de l'hôtel (photo prise sur Internet)


Retour à l'hôtel pour récupérer les valises, on appelle un Grab, direction l'aéroport. Coût : environ 225 000 IDR + les péages (on s'est probablement fait arnaquer sur le coût des péages, donc surveillez bien les montants, ce n'est sûrement pas 30 000 IDR (2.50$ CAD) par péage comme notre chauffeur nous a chargés!).

Superbe aéroport, très moderne... et confortable! Parfait pour commencer notre voyage de 35 heures vers le Canada


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