12 AU 15 MAI : MAGELANG

 12 MAI : DE DIENG À MAGELANG

Après une autre nuit misérable, je décide que j’en ai assez. Trop de bruit, les voisins qui ouvrent encore la lumière de la &$&$ de terrasse à 23h (cette fois, je me suis levée pour aller la refermer, bon!), les mêmes voisins qui se lèvent à 2 heures du matin pour aller voir le lever du soleil sur le volcan proche et tous les touristes du coin qui font pareil, beding badang dans l’hôtel, vroum-vroum dans la rue, notre voisin oublie son réveil qui sonne pendant 45 minutes, il fait frette, il y a trop de monde (c’est une longue fin de semaine en Indonésie et Dieng est une destination très populaire) , plus capable. Et pas d’eau chaude dans la douche quand on gèle... ben on reste crottés.
Nous pensions rester une nuit de plus pour aller voir des lieux touristiques qui nous intéressaient, et y aller très tôt le matin pour éviter la foule, mais à 6h30 du matin, alors que nous pouvons enfin profiter de la terrasse pour manger notre petit déjeuner agréablement occidental (des toasts, œufs, patates et fromage yeah!), je remarque que le temple hindou en contrebas de l’hôtel est déjà envahi par la foule.
Nous décidons alors de faire nos bagages et de partir tout de suite vers notre prochaine étape, Magelang.

Avant de partir, nous profitons quand même de la terrasse qui est enfin libre pour prendre notre petit déjeuner inclus (plus confortable que de le prendre sur une petite table trop basse dans le couloir, comme la veille...) et profiter du magnifique paysage des environs de Dieng.



On est sur la route vers 9h15. Beaucoup de monde, évidemment, mais ça roule bien, on savoure pour une dernière fois les beaux paysages de Dieng, et c’est parti pour de nouvelles aventures!

Départ de l'hôtel. Même s'il est tôt, il y a déjà foule dans les rues...

Par contre, trafic ou pas trafic, les paysages autour de Dieng sont parmi les plus beaux que nous ayons vus!


Arrêt en chemin pour un petit snack, protégés par un énorme volcan, le Sumbing

Les passages en ville sont toujours... intéressants (ici à Magelang)

Le petit chemin qui nous amène au homestay, le Omah Sebumi, et l'entrée de celui-ci à gauche. Je laisse l'honneur à Jacques d'aller stationner ma moto (j'ai comme une allergie aux grosses roches ces jours-ci...)

Notre petit bungalow qui nous accueillera pour 3 nuits, au milieu des champs. Nous sommes accueillis comme des rois par un couple adorable et leur petite fille avec qui nous jasons 1h30 (les pauvres, ce sont les premiers que nous rencontrons depuis notre départ qui parlent anglais, on en a des questions à poser!!)

La terrasse devant notre bungalow

Notre mignonne petite chambre

Et la plus belle des salles de bain, avec lavabo, douche chaude, bol de toilette ET papier de toilette, le summum. Je ne pense pas qu'on ait déjà eu tous ces éléments à la fois dans une toilette depuis le début. Devinez ce qu'on a fait en premier ?

La salle à manger, salon, salle d'accueil... Les proprios ont acheté une vieille maison à plusieurs centaines de kilomètres de là, l'ont démolie et ont transporté les matériaux en camion jusqu'ici, et ont ensuite recyclé tous les matériaux pour construire leur homestay, tuiles comprises, avec 5 bungalows.

La vue devant le homestay, avec le fameux volcan Sumbing à l'horizon, à gauche

Les moutons, que le proprio appelle fièrement sa pension de vieillesse

À midi, c'est notre gentil hôte qui va chercher des boulettes (bakso) pour sa famille et pour nous. Et demain, notre hôtesse emmène notre lavage avec le sien à la laverie. Quand je vous dis qu'on est gâtés!

Aucun restaurant à distance de marche, nous expérimentons pour la première fois l'application Grab Food. Beaucoup de choix de restaurants et de plats, nous sommes agréablement surpris. Le Grab arrive en scooter 30 minutes après avec notre commande, c'est chaud et c'est bon. Belle découverte!



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13 MAI : MAGELANG ET SELOGRIYO

Nuit un peu difficile pour Jacques à cause des …fourmis. Nous sommes dans un homestay au milieu de la campagne et il y a des fourmis partout… Des minuscules, des ptites, des grosses, dès qu’on laisse une miette de nourriture, on peut être sûrs d’y retrouver une montagne de fourmis dessus.
Malheureusement, on a laissé 2 tasses de café vides, mais sales, dans la chambre et ça a été l’invasion.
J’ai donc passé la première heure de la nuit à chasser les fourmis réelles et imaginaires que je sentais me galoper dessus. Et Jacques s’est réveillé en pleine nuit, ayant mal à une de ses blessures légères consécutives à sa chute, pour découvrir que des grosses fourmis s’étaient offert la croûte en entrée et festoyaient sur la plaie. Dé-gueu-las-se. Il a aussitôt couvert la scène du crime de pansements, mais il a eu du mal à se rendormir après cette vision d’horreur!
On se lève tranquillement, pas grand-chose au programme aujourd’hui : aller visiter un petit temple hindou en montagne, puis retourner en ville acheter un nouvel ordinateur pour Jacques, l’ancien n’ayant pas survécu au crash de son propriétaire. Jacques veut aussi aller chez un concessionnaire Yamaha, sa moto fait des caprices pour monter les côtes et il soupçonne une faiblesse de l’embrayage (la clutch, en bon français).
Nos gentils hôtes nous apportent un déjeuner gargantuesque, à base de tofu, accompagné aussi d’une genre de soupe au tofu beaucoup trop épicée que l’on sera incapable de manger.


La fleur qui va servir à préparer le thé

Et le thé

Départ ensuite pour le temple de Segrogiyo, à environ 11 km du homestay. On nous a beaucoup vanté la beauté des paysages le long du chemin pour s’y rendre (environ 2 km à pied), donc on veut aller vérifier si c’est vrai héhé.

Le petit chemin que nous devons suivre sur quelques kilomètres à la sortie du homestay pour rejoindre la route principale

La montée vers le temple de Selogriyo

Le chemin que nous avons pris pour monter au temple et qui était en réalité le sentier de 2 km que nous aurions dû marcher. On aime les défis sans le savoir...
Arrivée au site du temple

On ne s'en sort pas, il y a TOUJOURS des escaliers à grimper

Et encore

On cherche la suite de la visite, mais c'est juste ça. LE temple de Sigrogiyo. Il est mignon quand même.


Pas de momies ni de chauves-souris à l'intérieur

Et on redescend par le même chemin, on a fait pire, mais c'était quand même sportif!


Mais ça valait tellement la peine!


La petite route après être sortis du chemin de Selogriyo

Arrivée à Malang

Deuxième mission : trouver un ordinateur de remplacement pour Jacques. Victoire au 2ème magasin. 


On a droit au top des vendeurs qui, en plus de nous vendre un petit Acer 10 pouces, avec Office inclus, environ 350$, plein de logiciels gratuits et un rabais de 10$ parce que l'assurance gratuite ne nous servira à rien au Québec, nous indique les meilleurs plats de Magelang, nous montre des photos de ses jumelles et d'un ami anglais pas rapport et veut tout savoir de notre voyage.

Jacques et son nouveau joujou

Il nous accompagne même au magasin voisin pour aider Jacques à obtenir du data supplémentaire sur sa carte SIM pour son téléphone et insiste ensuite pour nous montrer en scooter où est le garage de son ami pour faire réparer la moto de Jacques (on a réussi à l'en dissuader et on est plutôt allés chez un gros concessionnaire Yamaha).

Les verres d'eau ou demi-verres d'eau à usage unique, responsables d'une bonne partie des déchets en Indonésie, que l'on nous sert partout et qui sont aussi jetés partout

Troisième mission : réparer la moto de Jacques. Finalement, il faudra changer les disques de la clutch, une grosse job qui prendra au moins 2 heures et nous coûtera un gros 20$. On nous installe dans une salle climatisée et on regarde les petits bonhommes en indonésien à la télé. Je vais chercher du ravitaillement au Indomaret le plus proche à intervalles réguliers et je trouve même une petite blouse à manches courtes dans un magasin en chemin. Tannée des blouses à manches longues à 33 degrés! 


Le selfie obligatoire demandé par le responsable du service au garage. Dur dur d'être une vedette. Preuve aussi qu'on met toujours nos pads de protection pour les genoux!

32 km de moto en tout


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14 MAI : MAGELANG ET NEPAL VAN JAVA

Journée spéciale aujourd’hui : on va enfin voir le village de Nepal Van Java que j’ai hâte de découvrir depuis que j’ai commencé à préparer notre voyage. Un peu d’inquiétude aussi, car je n’imaginais pas que les routes à Java pouvaient être aussi abruptes (vraiment une coche au-dessus de nos routes les plus raides au Québec!), et celles qui mènent au village sont particulièrement raides à en juger les avertissements qui pleuvent sur Internet : pas d’autos automatiques, vérifiez vos freins, votre véhicule doit être en bon état, difficile en scooter… Et évitez les fins de semaine et les congés, le trafic doit être infernal sur ces petites routes!
Au lieu de dormir, je vérifie donc sur YouTube et Google Maps l’état des routes qui mènent au village, certaines sont éliminées, car la chaussée ressemble plus à un sentier qu’à une rue, mais finalement, je réussis (je crois) à trouver un itinéraire relativement sécuritaire…


Encore un petit déjeuner gargantuesque. Je ne reconnais rien, sauf le porridge de la veille. Et je suis incapable de manger du sucré le matin et presque tout ce qui nous est servi implique une bonne quantité de sucre. Aieaieaie, je m'excuse profusément à la dame en lui disant que je ne suis pas habituée à manger autant le matin, ni sucré... pis ça c'était vraiment bizarre...

Notre petite espionne préférée, la jolie princesse de 3 ans de nos hôtes.

En route vers Nepal Van Java!

La première partie de la route, avant de prendre la petite route qui monte dans la montagne, est moins intéressante

Mais la suite est magique! On s'arrête pour admirer le volcan une dernière fois avant qu'il disparaisse dans la brume. Le village est sur les flancs du volcan. Finalement, j'ai bien choisi la route, ouf!


On y arrive. Pour rendre le village plus populaire et plus joli, les habitants ont peint les maisons de couleurs vives et c'est magnifique.


Évidemment, comme le village est à flanc de montagne, ça grimpe!


La mosquée dominante, entourée d'autres petites mosquées disséminées dans le village

Les cultures et les montagnes autour

On va se promener dans les champs




Et bien sûr, on se perd dans les petites ruelles. Coucou!

On repart de Nepal Van Java, cette fois par la route plus directe (et beaucoup plus endommagée, à ne pas prendre s'il y a le moindrement du trafic, genre les fins de semaine!)



Pour voir un itinéraire détaillé et téléchargeable (et prendre la meilleure route, surtout pour l'aller), cliquez ICI 


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15 MAI : MAGELANG

Encore un changement de plan. Nous devions partir à Yogyakarta aujourd’hui, une des villes les plus touristiques de Java, mais l’hôtel que je voulais n’étant disponible qu’à partir de demain pour 3 nuits, nous avons décidé de rester une nuit de plus ici.
Petit déjeuner très sucré ce matin, genre juste des pâtisseries, merci à Jacques qui a dit à notre hôtesse qu’on mangeait beaucoup de sucré au petit déjeuner (heu…pas moi!). Mais ça bourre.

En sortant de notre bungalow ce matin, jolie surprise, deux petits lézards d'une dizaine de centimètres.

Il a une bonne bouille, non?

Quand ce ne sont pas des lézards ou des fourmis qui entrent inopinément dans notre chambre, c'est des petites filles trop mignonnes. Coucou!

Départ ensuite pour un petit circuit autour de Magelang. La température est moche, c’est très brumeux, on ne verra pas grand-chose. Mais bon, il fait très chaud et, en moto, avec le vent quand on roule, ça rend la chaleur plus supportable!

Dans les champs en avant, les travailleurs sont déjà à pied d'oeuvre.

Ma moto est prête à découvrir d'autres routes!

On n'a pas le choix de retraverser Magelang

Oups, petite opération policière contre les silencieux pas silencieux!

On grimpe vers les chutes au milieu de stands de semis, un paradis pour les horticulteurs!

Premier arrêt : une petite chute, Air Terjun Kedung Kayang au pied du volcan Merapi, qui est en éruption presque constante depuis plusieurs mois, avec coulées de lave et tout et tout.


On voit bien la chute, mais pas le volcan Merapi, ni son voisin, le Merbabu. Vu la brume qui couvrait déjà le paysage quand nous sommes partis ce matin, on s'y attendait, mais j'espérais un peu plus de collaboration de Miss Météo, pfff



Deuxième arrêt : un des nombreux producteurs de fraises de la région

On sent déjà les fraises!


Comme on est cheaps, plutôt que d'acheter un casseau déjà rempli, on va faire la cueillette nous-mêmes. Probablement que toutes les fraises étaient dans les casseaux, parce qu'on a eu du mal à en trouver assez de mûres pour remplir notre petit panier!


Finalement, on découvre que les paniers déjà remplis coûtent moins cher que ceux qu'on remplit soi-même de peine et de misère. Les joies de ne pas parler la même langue...


La route que l'on a prise, très jolie. Mais toujours pas de volcans visibles, bouh.

Au retour, alors que nous entrons dans la ville de Magelang, Jacques cale son moteur au moment de repartir d’un stop. Il se tasse aussitôt sur le côté (et moi avec) pour ne pas gêner la circulation assez intense derrière nous, mais, oups, sa moto ne veut pas repartir. À vrai dire, elle ne veut plus rien faire, plus rien ne fonctionne. Jacques la pousse donc dans le stationnement d’un commerce voisin où je me stationne aussi.
Après 30 minutes à essayer de la repartir et à jouer avec ses outils dessus, rien à faire. Il se résigne donc à demander de l’aide, emprunte ma moto et va au garage le plus proche (environ 2 km). Le mécanicien est en pause, il attend, attend… finalement il décide d’aller chez le concessionnaire où nous avons été avant-hier, à 5 km de là (5 km indonésiens, ça veut dire 15 minutes).
Pendant ce temps (bon, ça prend 10 lignes sur papier , mais une heure trente en vrai), après avoir lu un peu, mal installée sur un rebord de ciment, je décide de traverser et d’aller m’installer dans un petit restaurant de l’autre côté de la rue, le Soto Sedeep, spécialisé en sotos. Je ne sais pas ce qu’est un soto, mais je sais qu’ils ont des satés et ça je sais que ce sont des brochettes et que j’aime bien ça!
Je sécurise donc nos affaires sur la moto, je ramasse mes bébelles, et je traverse les 4 voies du boulevard en fermant les yeux.
J’arrive en vie au restau, la dame me montre ce qui lui reste, je comprends le mot poulet et le mot brochettes, et ça me suffit, adjugé! Un sac de croustilles de riz avec ça, je m’installe à une table avec mon Kindle, aaah. AAAAH! C’est quoi ce poulet??? Mes morceaux de poulet ressemblent furieusement à du foie ou du cœur, imaginez 12 petits cœurs empalés sur une brochette. Ou une autre partie du poulet, mais vraiment pas une partie qu’on mange d’habitude. C’est froid aussi et ça a traîné sur une assiette pendant une bonne partie de la journée, mais ça c’est pas mal la norme.
J’en mange la moitié quand même, en essayant de ne pas trop penser à ce que c’est vraiment. C’est quand même moins dur que les satés de chèvre que nous avons mangé hier soir et qui etaient durs comme de la brique. On est masos, on est en train de commander des satés de poulet par Grab pour notre souper (on est rendus des pros avec Grab, hehe, sauf quand le chauffeur nous pose une question et qu’on doit courir en panique demander à notre hôte la traduction haha).
Bon, revenons à notre moto kaput. Finalement, Jacques revient avec deux mécaniciens qui se mettent au travail tout de suite sur sa moto. 45 minutes plus tard et un autre aller-retour d’un mécanicien chez le concessionnaire pour aller chercher une pièce manquante, le problème est réglé : c’était un vieux fusible qui avait rendu l’âme. Heureusement qu’il a choisi une lumière rouge en pleine ville pour le faire et pas le milieu d’une montée à pic au milieu de nulle part! Avec les déplacements des mécaniciens, la pièce et la main d'oeuvre (1 heure), ça coûte un gros 3 $. Je pense en ramener un (mécanicien) dans mes bagages.


Problème réglé, on va faire le petit tour prévu au mall de la place, avec son stationnement à étages réservé juste pour les motos (wow), puis retour au homestay.

On s'offre une crème glacée molle en passant.






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