3 ET 4 MAI : PAPANDAYAN

 3 MAI :  DE CIWIDEY À PAPANDAYAN

Réveil vers 4h00 avec le muezzin (même les bouchons ne lui résistent pas), nous sommes prêts à commencer la journée vers 7h00. Les bagages sont faites, il nous reste seulement à aller prendre notre petit déjeuner au dépanneur le plus près. Cette fois, en plus du croissant au chocolat en sachet, nous aurons le privilège d’avoir un café préparé avec un superbe percolateur. Il y a de petites tables devant l’épicerie, le grand luxe!
Retour à l’hôtel, on ne prend que le strict nécessaire pour notre excursion et nous partons pour le Kawah Putih, ou cratère blanc, un lac de cratère situé dans un cratère volcanique, à 6 km de l’hôtel, soit 30 minutes (30 minutes pour 6 km. Hallucinant).


30 minutes d’escalade de route plus tard (non mais, sérieux, les ingénieurs qui ont conçu les routes en Indonésie n’ont pas les mêmes rapporteurs d’angles que nous quand ils font leurs plans!), on arrive au stationnement du Kawah Putih.
Comme d’habitude, il y a des kiosques inscrits « tikets » un peu partout, nous en faisons deux avant de trouver le bon. Encore une fois, prix spécial touriste, on ne s’en sort pas. Mais initiative géniale : il y a une consigne pour les casques de moto et on peut même y laisser nos vestes.
On embarque ensuite dans un petit bus genre 6 places qui nous amènera au cratère. Il partira quand il sera plein. Comme on est 6, on s’attend à ce qu’il parte, mais non, le chauffeur attend que 5 autres personnes arrivent, on s’écrase comme il faut et c’est parti sur la longue côte de 5 km. Vers le 4e km, le pauvre véhicule commence à souffrir, mais il réussit quand même à nous amener à bon port.


Le mini-bus bondé qui prend son élan vers le sommet


Le cratère est vraiment impressionnant, mais des pancartes avertissent partout de ne pas rester près du lac plus de 15 minutes, les vapeurs de souffre qui s’en dégagent pouvant incommoder les gens cardiaques ou qui souffrent d’asthme. Comme Jacques, quoi. Celui-ci réussit à résister 10 mn avant de déclarer forfait et se retourner m’attendre un peu plus loin des vilaines vapeurs.






La culture des fraises est une spécialité de la région, impossible de ne pas en acheter (et les vendeurs dans le stationnement sont très persuasifs), surtout à 40 sous le casseau. Elles sont délicieuses!

Retour au stationnement puis à l’hôtel ensuite, on embarque les bagages et c’est reparti vers de nouvelles aventures!

Départ de l'hôtel de Ciwidey


Je n'ai pas pris de chance cette fois, j’ai choisi de prendre la route directe pour nous rendre à notre prochaine destination à 100 km, le mont Papandayan. Pas de détours pour éviter les villes par des petites routes surprises! Par contre, cela veut dire que nous passerons 3 heures sur 4 dans le trafic, les villes se succédant les unes aux autres tout le long des grandes routes. C’est un vrai parcours du combattant, que le meilleur gagne! Jamais on n’aurait pu conduire au Canada comme on a conduit aujourd’hui à Java, mais c’est la norme et tout le monde s’adapte et fait de la place. Mais c’est fou pareil!


Petite route ou grande route, il y a du trafic partout

Sur la Jalan Raya Laswi 

Un peu avant le Kamojang Hill Bridge, à Laksana, ça grimpe depuis des kilomètres et ça n'arrête pas, nos motos souffrent! Remarquez le transport de mouton au début du vidéo 😊

On arrive à notre homestay, le ADK Papandayan Homestay, on s’est payé du luxe aujourd’hui, 42$ pour une villa 2 étages, avec évier, eau chaude (yéé! … Merde, y a pas de douche. Ni de douchette d’ailleurs, elle est remplacée par un truc intégré dans le bol de toilette bien plus pratique…quand il fonctionne, ce qui n’est pas le cas). Bon.




On est en pleine ville, mais la villa est dans un grand jardin, c’est très bucolique. Et le proprio est adorable. Nous avons décidé d’y rester 2 nuits, nous avons besoin de nous poser un peu et, surtout, besoin de linge propre! La femme de notre hôte va s’occuper de notre linge, ça va faire du bien de ne plus porter de linge qui pue loll. Pas évident de voyager léger…
On se repose un peu et on va ensuite faire une de mes activités préférées en Indonésie : se perdre dans les petites ruelles qui partent dans toutes les directions dès qu’on quitte les rues principales. C’est le meilleur moyen aussi de finir par aboutir au milieu des champs et de croiser plein d’adultes et d’enfants , tous plus souriants les uns que les autres.



Le volcan Cikuray au fond, grimpable, mais pas par nous


On va ensuite souper directement au café Twentyone devant l’hôtel, un très bon poulet, pour une fois cuit à la perfection, avec du riz bien sûr, et 2 jus d’oranges frais, pour environ 5$ pour les 2. Un petit pot de crème glacé du dépanneur ensuite et voilà un bon souper!

Au deuxième étage de notre café, sous la surveillance du volcan

Le jus d'orange avec morceaux frais de noix de coco

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4 MAI : PAPANDAYAN

Bon, on oublie le repos haha! Nous revenons d’une excursion qu’on nous avait décrite comme assez facile et qui, finalement, nous a laissés endoloris et brûlés (et je ne parle pas de mon visage qui est la seule partie de mon corps qui prend du soleil, ça va être beau quand je vais recommencer à mettre des manches courtes et des shorts au retour!).
Petit déjeuner de riz frit avec un œuf au homestay (je commence à m’habituer, ça fait quand même une bonne base pour commencer la journée).


Jacques prépare ensuite les motos, puis départ vers notre prochain volcan, le Gunung Papandayan, à 6 km tout en montées. Même notre proprio nous a avertis que ça grimpait raide (spoiler : pas plus raide que pour arriver dans son village).
Petite anecdote : il nous a dit que c’était très rare de rencontrer des étrangers qui voyageaient comme nous, en moto et en-dehors des endroits classiques de Java. Il était bien content de voir que ça existait des bulés (terme indonesien pour les occidentaux, peut parfois être moqueur) un peu cinglés 😃 .
Parlant de bulés, on a vu nos 3 premiers au Kawah Putih hier. Ouuuh!
Bon, go au volcan! C’est brumeux au village, mais plus nous montons, plus la brume se dégage et lorsque nous arrivons au volcan, le ciel est d’un bleu éclatant. Ça veut dire aussi que c’était frais au village, mais plus chaud sous le soleil. Et qu’on risque de souffrir avec nos chandails en mérinos. En plus, on réalise en arrivant au volcan qu’on est habillés exactement pareil, chandails noirs identiques et pantalons kakis. Argggh, la honte totale! Déjà qu’on se fait remarquer, là on va faire rire de nous en plus. Avec raison.
On paie encore un prix exhorbitant (300 000 roupies chacun, genre 10x plus que les Indonésiens), on stationne nos motos, on met nos casques à la consigne et la montée commence. On refuse les taxis-scooters qui offrent de nous transporter sur une partie du trajet et les guides (qui ne parlent pas anglais, pas super pratique!).
Grimpe grimpe grimpe, on se repose tous les 100 mètres, puis tous les 50 mètres, le paysage est incroyable, l’odeur d’œufs pourris aussi.

À peine après avoir commencé la montée, voici ce qu'on aperçoit. Ça promet!

La vallée est dans la brume derrière cet autre volcan qui nous surveille

Premier de multiples arrêts "crime qu'on n'est pas en forme". Bah, il y a un petit jeune Indonésien qui nous suit et avec qui on se dispute les rares zones d'ombre pour s'asseoir, nous au moins on a l'excuse de la vieillesse.

Les motos qui emmènent les touristes en haut (pas juste l'orgueil qui nous a empêchés de les engager, mais l'état des chemins qu'ils prennent, ouch le dos!)

Ça sent la pause bientôt!

Là voilà...

Quel paysage, c'est époustouflant!

Petit lac vert de cratère qu'on ira voir tantôt (ben oui, masos de même, après notre marche éprouvante de 2h30, on en redemande - et comme dit Jacques "on a payé, on consomme!"

La forêt morte (après une éruption meurtrière en 1772)


On redescend tranquillement, l'itinéraire qu'on a choisi fait une boucle. Accompagnement de cigales, toujours présentes un peu partout dès qu'il y a des arbres


Autre point d'intérêt : un champ d'edelweiss. J'ai envie de chanter la Mélodie du bonheur, mais je me retiens. Non, pas de photos d'edelweiss, ils n'étaient pas à leur summum, je ne veux pas péter votre bulle de "oh c'est tellement une jolie fleur"

Une genre de butte de souffre, un mini Yellowstone

On est un peu découragés quand on voit tout le chemin qu'il reste à faire (il faut rejoindre le petit toit blanc là là loin loin au fond et ça implique de descendre une butte et d'en remonter une autre)

C'est le temps d'une pause dans un des nombreux stands installés à intervalles réguliers

Pas besoin de comprendre l’indonésien pour savoir ce que signifie l'affiche juste à côté du terrain de camping. On croisera d'ailleurs beaucoup d’Indonésiens avec de gros sacs à dos qui viennent camper sur la montagne. Ça fera de quoi nourrir les sangliers.

Descente difficile quand même, les petites roches nous font déraper quand la descente est raide, ce qui arrive souvent (pas là)

Une petite pause "je veux mettre mes pieds dans l'eau". Elle est froide et, Jacques ayant encore ses orteils, pas acide.


La brume de la vallée monte dans la caldera

Elle finit par tout cacher, mais elle s'estompe assez vite, ouf.

Et voilà, alors qu'on aurait pu redescendre tranquillement vers la sortie, mon homme fatigué infatigable décide qu'on doit aller voir de plus près le cratère qui fume au loin (celui avec le lac vert qu'on a vu de haut). C'est vrai que le sentier a l'air super cool pour y aller!


Un petit cratère caché qui essaie de se faire remarquer par ses bouillonnements bruyants

On approche
On est rendus!!! Ça n'a pas été facile, un petit torrent a essayé de nous décourager de le traverser, mais on a patiemment attendu de voir des Indonésiens arriver pour voir comment ils allaient faire. Finalement, ils n'avaient pas l'air plus expérimentés que nous, alors on a fait comme eux : tester les roches, tremper un peu nos souliers et sauter maladroitement de roches en roches en espérant ne pas glisser.



On n'a pas trop envie de retenter de passer le torrent alors on demande à une Indonésienne si on est obligés de revenir sur nos pas ou s'il y a un autre chemin pour redescendre au parking, elle nous montre un chemin en nous affirmant qu'il rejoint le chemin principal. On n'aurait pas dû l'écouter.


On suit le chemin, qui croise plein d'autres chemins, mais ne semble montrer aucune intention de rejoindre le sentier principal. Oh oh.


On lâche le chemin et on coupe vers le sentier principal que l'on voit au loin. On doit traverser une rivière (on s'en vient bons!), mais là, oups, il semble y avoir une autre rivière qui coupe l'accès. Et les petits cailloux continuent de rouler sous nos pieds, Jacques se casse la figure 3 fois. 

 Ça glisse, oh la la, pas facile! Et on doit essayer de rejoindre le sentier officiel de l'autre côté de la faille que l'on voit à notre gauche...

Bon, en longeant le précipice, on finit par trouver un endroit où descendre et où la rivière est assez étroite au fond pour la traverser, et on peut rejoindre enfin le sentier officiel, puis le stationnement. 

Petite séance de selfies alors que Jacques s'est fait approcher par ce groupe de jeunes qui lui ont posé plein de questions (pendant que j'étais allée récupérer les casques) et ont bien sûr voulu un selfie ensuite avec nous. En échange, j'ai pris leur photo, bon deal! 

On retourne à notre petit café pour un autre très bon souper (environ 5$ pour les 2)



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