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16 AU 18 MAI : YOGYAKARTA

 16 MAI : DE MAGELANG À YOGYAKARTA

Départ pour Yogyakarta après notre petit déjeuner sucré traditionnel.

Pain au chocolat et bananes + genre gâteau des anges + tartelette aux fruits + pâtisserie au riz verte

D'habitude, on évite les grandes routes, ça rallonge un peu, mais c’est plus agréable et moins stressant. Mais aujourd'hui, pas vraiment le choix de prendre le chemin le plus court, toutes les routes qui se rendent à Yogyakarta passent par des villes. Pas de jolie petite route étroite dans les montagnes aujourd'hui, sauf au départ de notre adorable homestay près de Magelang.

Départ du homestay, en direction de Yogyakarta

La conduite sportive commence rapidement! Ce sera pas mal comme ça toute la journée...

Heureusement, nous n’avons qu’une soixantaine de kilomètres à faire, donc une petite balade. On va s’arrêter en route pour visiter un monastère bouddhiste et le temple de Mendut, à défaut d’aller voir les temples hyper-connus de Borobudur (bouddhiste) et de Prambanan (hindouiste). Je sais, c’est de l’hérésie, genre comme aller à Niagara et ne pas aller voir les chutes, mais plus capable des foules, et Jacques n’était pas très chaud non plus. Par contre, on a beaucoup aimé notre visite du monastère et du temple.

Le temple de Mendut



Les magnifiques sculptures des côtés du temple


Vestiges du site

On va aussi visiter le monastère bouddhiste voisin, absolument superbe.









Il a fallu que je me retienne très très fort de tirer sur la chaîne... vraiment fort.

Une belle plante parasite (je crois)


La bibliothèque




Nous allons ensuite directement à l’hôtel, le Abrakadabra, nous sommes heureusement surpris de ne pas subir le gros trafic auquel on s’attendait en arrivant à Yogyakarta, mais il est seulement midi. On verra le soir vers 17h que c’est une tout autre histoire!!

L'arrivée au homestay à Yogyakarta

Joli accueil. Les Indonésiens ont un peu de mal avec mon prénom, ici je suis Dubeu, apparemment. Je me présente toujours comme Fabi, plus facile à comprendre et plus indonésien aussi...

Nos motos sont sagement stationnées pour la nuit. Pendant tout le voyage, elles auront toujours un espace sécurisé pour elles, soit dans la cour de notre hébergement ou parfois dans notre hébergement même.

Notre très jolie et très grande chambre au homestay

Et sa superbe salle de bains extérieure (il y a un bol de toilette derrière moi )

On va se balader et se perdre dans les rues et les ruelles de Yogyakarta.  L'hôtel est dans une rue très tranquille, à environ 15 minutes de marche de plusieurs sites touristiques et d'une grande place grouillante de vie le soir.

Le plan des attraits touristiques autour de l'hôtel


Une des cours faisant partie du palais de Jogjakarta, découverte au hasard de nos errances. C'est immense et il y en a plusieurs qui se suivent, mais on n'a pas accès à toutes (sauf avec guide, si j'ai bien compris les pancartes en indonésien). On profite au moins de celle-ci, avec tous les enfants qui jouent et font voler leurs cerfs-volants. Véhicules interdits, même les cyclistes doivent pousser leurs vélos.

Des enfants et leurs cerfs-volants

À la sortie du palais, drôles de véhicules à pédales.

Une très vieille Honda Civic

Les magasins sont souvent regroupés par thèmes, ici, on a 7-8 boutiques de tombes et accessoires mortuaires qui se suivent. Youpi.

Celui-ci est plus rigolo

On se paie un des restaurants les plus appréciés de la ville, le Mediterranea. Je prends du canard et Jacques du mahi-mahi. C'est très bon, mais j'ai un peu de mal à payer un seul repas au même prix qu'on en paie 5 habituellement. Même si ça a juste coûté 25$ pour nous 2. Demain, on se trouve un bon warung!



Pour voir l'itinéraire détaillé et téléchargeable, cliquez ICI

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17 MAI : YOGYAKARTA ET MERAPI

Petit déjeuner à l'hôtel : riz au curry, tempeh, oeufs effiloché et une petite sauce piquante qu'on travaille très fort à éviter. En arrière-plan, une jolie petite piscine qu'on aurait bien testée, mais nos blessures de guerre nous en empêchent, on ne veut traumatiser personne (bobos de Jacques suite à son accident, pas graves, et suites d'une mega-giga-ampoule éclatée qui s'est formée sur mon mollet à cause du frottement d'un de mes protecteurs de genoux - au moins 4x4 pouces, beurk).


On quitte le homestay vers 9h30 pour aller au Mont Merapi à une quarantaine de km. C'est le volcan le plus actif et le plus dangereux d'Indonésie, sa dernière éruption remonte à janvier 2024 (et n'a jamais vraiment arrêté, puisque de la lave s'en écoule encore régulièrement). Cela fait 4 jours que nous tournons autour sans le voir à cause de la brume, on dirait bien que cette journée ne fera pas exception! 

Le trafic à l'heure de pointe, c'est intense!!

Heureusement, c'est plus tranquille en montant vers le Merapi (pas pour longtemps, comme nous le constaterons en en redescendant quelques heures plus tard!)

Premier arrêt : le musée qui relate la dernière éruption meurtrière du Merapi, en 2010. La plupart des gens que nous avons rencontrés aujourd'hui y étaient. À l'époque, les autorités avaient demandé à 11 000-19 000 personnes d'évacuer, finalement quand l'éruption a eu lieu, c'est 50 000 personnes qui ont dû se sauver et il y a eu environ 350 victimes.



La voiture qui a servi à sauver plusieurs habitants, mais qui a fini par être le tombeau des sauveteurs


Divers objets retrouvés après l'éruption

Deuxième étape : un bunker. Le bunker comme tel ne m'intéresse pas vraiment, mais j'ai vu sur Google Maps qu'un chemin semblait exister derrière le bunker et j'aime bien les chemins inconnus. Jacques moins (il fait chaud, il aime moins travailler fort sans un but connu et intéressant et il a beaucoup donné dernièrement). En plus, on ne voit pas le volcan, aucun intérêt! Il s'asseoit sur un banc et me souhaite une bonne randonnée.


Et c'est parti. Pour m'encourager, les nuages me dévoilent quelques morceaux de volcan, je les encourage à continuer de sacrer leur camp!

Merveilleuse surprise au bout du sentier. La photo ne montre pas la profondeur, mais c'est un profond canyon qui apparaît devant mes yeux éblouis, creusé par le passage de la lave. C'est grandiose.


Après plusieurs appels et messages à Jacques pour qu'il vienne me rejoindre, sans réponse, je décide d'aller le chercher pour qu'il voit ça, aussitôt dit, aussitôt fait!

Sur le chemin du retour qui longe le Canyon, je découvre encore d'autres magnifiques points de vue.

De retour avec Jacques, le volcan derrière s'est encore un peu dévoilé.

Du coup, Jacques n'est plus arrêtable, il veut aller voir plus haut!

On ne voit pas beaucoup plus de plus haut, mais c'est tellement agréable d'être tout seuls dans ce paysage magique, alors qu'il y a des dizaines de touristes à 300 mètres d'ici qui ne savent pas qu'au-delà du bunker, il y a ce paysage coup-de-poing!

De retour à notre point de départ, le banc de Jacques, on voit presque toute la montagne, y compris la fumée qui se dégage du cratère. Brrr...

Bon, on va quand même aller voir le bunker! Il a été construit pour accueillir 40 personnes et on voit la photo avant et après l'éruption de 2010. Pas sûre qu'il ait sauvé grand-monde



Retour en ville dans un trafic de fou, on est bien contents d'arriver en un morceau à l'hôtel, même s'il y a une panne d'électricité quand on arrive (noooon, pas de ventilateur et pas de douche!). 

En redescendant, on constate que c'est beaucoup plus occupé dans l'autre sens que lorsque nous y étions!

Le retour en ville est aussi pénible...

On ressort 1h30 plus tard, Jacques a envie d'une crème glacée, on se rend jusqu'au grand square pas loin où les marchands de nourriture commencent à s'installer pour une soirée qui s'annonce bien animée. 

Finalement, pas de crème glacée, mais des frites (à gauche) et un genre de bubble tea aux fraises qui goûte plus le chimique que les fraises

On s'installe au milieu du square pour manger et boire. L'herbe est littéralement couverte de déchets, surtout des pailles et leur emballage en plastique. 

Les kiosques de nourriture s'installent tout autour

Et les marchands de bonheur aussi 

On y retournera ce soir pour le souper au Marché de nuit et pour la fête 

Souper dans un warung, juste à côté de l'hôtel, un peu de poisson, beaucoup d'arêtes, à part le riz, tout est froid, mais c'est habituel, la nourriture est gardée dans des plats une bonne partie de la journée, donc pas chaude quand on la mange (il est où le micro-ondes ?). 


Ensuite, on va faire la fête avec le reste de la population au alun-alun (place principale de la ville). 



Quand ils ne sont pas à la fête, ces mignons véhicules à pédales ou à batterie ne sont pas mignons, mais la nuit, avec leurs lumières, ils font fureur! 

Ça c'est le summum de la décadence... il y a tellement de calories et de sucre là-dedans, ayoye! 





Pas sûre que ce serait légal chez nous

Le parc est rempli de familles qui soupent et qui s'amusent.



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18 MAI : YOGYAKARTA, VISITE DE LA VILLE

Aujourd'hui, journée consacrée à la ville de Yogyakarta.

L'entrée de notre homestay, le Abrakadabra, à Yogyakarta, un havre de paix au milieu de la ville, superbe!


Les belles de nuit font plutôt pitié le jour, dépourvues de leurs lumières.

Première étape : le Taman Sari, ou Water Temple, ou Château d'eau, comme l'appelle notre guide. Oui, cela n'arrive pas souvent que nous prenions un guide, mais pour tous les sites historiques, nous trouvons cela indispensable. Et nous avons en plus la chance de tomber sur un guide qui parle français suffisamment bien pour faire presque toute la visite en français!


Le Taman Sari a été construit dans les années 800 et était alors la propriété du sultan de Jogyakarta, un genre de chalet où il venait avec ses femmes et sa cour pour se ressourcer et se baigner. 

À l'époque, le sultan avait beaucoup de pouvoirs (et de femmes), aujourd'hui, il est un peu comme notre gouverneur général au Canada, il est là pour faire beau et pour participer aux cérémonies et autres avec sa femme, mais n'a plus vraiment de pouvoirs. 

Le Taman Sari, ainsi que d'autres monuments emblématiques tels que le temple de Prambanan, et une partie de la ville de Yogyakarta, ont été détruits lors d'un terrible tremblement de terre en 1867 et ont été reconstruits depuis (et endommagés de nouveau lors d'un tremblement de terre meurtrier en 2006) , et actuellement le Taman Sari n'est plus utilisé par le sultan, mais uniquement pour les touristes.


L'ylang-ylang, fleur du cananga, qui aurait plusieurs propriétés, dont celle d'éloigner les moustiques. 

Et elle sent bon en plus.

La piscine pour les enfants (à l'époque du sultan)


Et à côté, la piscine pour les femmes

Un tableau qui montre la destruction du temple suite au tremblement de terre. Au premier plan, il y avait un grand lac (d'où le nom Water temple), mais l'eau a disparu suite au tremblement de terre. Le sultan avait aussi une propriété sur une île sur ce lac, mais seules quelques ruines subsistent et des quartiers se sont construits sur l'emplacement de l'ancien lac.

La piscine des hommes dans une autre cour intérieure

Notre guide, super sympathique

Le sultan avait aussi une chambre près de la piscine pour se reposer entre deux longueurs de nage-papillon


Une autre fleur, le magnolia champaca, aussi reconnue pour ses propriétés médicinales nombreuses (j'ai cru entendre aussi parler de magie noire, mais chut!).


Notre guide nous amène faire une dégustation de lupak. A 10$ la petite tasse, on n'en prend qu'une seule pour nous deux. C'est le café le plus cher du monde, car, avant d'être torréfié, il doit passer par le système digestif d'une civette (genre de belette), en ressortir et être nettoyé. Heureusement que la tasse est petite car il est terriblement fort et amer!  

On peut parfois croiser des cages abritant ces pauvres bestioles gardées en captivité (voir vidéo dans le vieux village â Jakarta).  Nous en avions acheté l'an dernier près des chutes dans un café écologique de Munduk (Bali), supposément issu de civettes sauvages, on va espérer que c'était vrai!



On continuera la visite, cette fois dans le "Village" , un quartier d'artisans surtout spécialisés dans la fabrication de batik et de marionnettes.

Les restes de la résidence du sultan sur l'ex-île dans le temps où il y avait un lac.

On va voir un atelier de batik où un artisan nous explique le long procédé de la fabrication de ces oeuvres superbes. Dans la coupe, quelques-uns des ingrédients indispensables, dont la cire, qui servira à tracer le dessin et, une fois celui-ci peint, à fixer la couleur.

Dans la coupe, quelques-uns des ingrédients indispensables, dont la cire, qui servira à tracer le dessin et, une fois celui-ci peint, à fixer la couleur.

Toutes les teintures sont faites à base de plantes et de fruits, comme celui qu'il a dans la main et qui donne le violet (mais j'ai oublié, c'est quoi, oups).

Le dessin une fois couvert de cire

Il est ensuite lavé et voilà le résultat final, 2 jours de travail plus tard, et souvent beaucoup plus.

Dernière partie de la visite : le souterrain qui reliait le Taman Sari (et ses piscines) à la résidence sur l'île, en passant sous l'eau, quand il y avait de l'eau.




En sortant du Taman Sari, nous nous dirigeons vers le palais du sultan, quand nous croisons un homme en moto qui commence à jaser avec Jacques et est consterné d'apprendre que nous n'avons pas vu d'ateliers sur la fabrication de marionnettes dans le village des artisans. Il nous propose de nous y amener gratuitement, en prétextant que ça lui fera pratiquer son anglais en échange.


Direction donc les marionnettes avec notre guide improvisé



Autre surprise de taille, ce monsieur qui va nous expliquer tout ce qu'il faut savoir sur les fameuses marionnettes typiques de Yogyakarta parle couramment français !!! Il a appris la langue à l'Alliance Française de Yogyakarta et est très drôle et sympathique (je sais, tout le monde est sympathique).




Rouleau de cuir de buffle importé d'une autre île d'Indonésie, les buffles de Java étant utilisés pour l'agriculture et étant frappés avec des bâtons, ce qui rend leur cuir moins beau et moins malléable.



Il y en a un autre qui peint. C'est un procédé extrêmement délicat et long, de 2 à 7 jours, et chaque marionnette a ses particularités et ses symboles.


Nous repartirons avec une marionnette moyenne, un peu plus petite que celle-ci, qui représente, comme celle-ci, la protection de la famille et foyer. Toujours bon à avoir chez soi.

Les marionnettes sont ensuite utilisées pour les pièces de théâtre d'ombre javanais, présentées, entre autres, au Keraton Solo et au Palais de Yogyakarta, mais aussi un peu partout en Indonésie (voir plus d'infos ICI)

Toutes les parties symboliques de notre marionnette.  Impressionnant!

On va ensuite voir le palais du sultan (sans guide, on n'a plus un sou suite à nos achats au village des artisans). On jase avec un conducteur de tuktuk (les véhicules ci-dessus, conduits avec une moto), qui veut absolument nous conduire où on veut aller après notre visite du palais, désespéré de ne pas avoir eu de clients encore aujourd'hui. Il nous dit qu'il va nous attendre, mais on lui dit qu'on préfère marcher.






Vêtements de cérémonie

Il nous attendait quand on est ressortis, on a été incapables de refuser...


Là c'était plutôt relax, mais dans le trafic, c'était un peu plus stressant 


Il nous laisse au Marché et nous continuerons ensuite sur la rue commerciale la plus importante et la plus animée de Yogyakarta.

Avant d'explorer le marché et la suite, nous arrêtons à un petit stand de bakso (boulettes de viande) et rajoutons un thé glacé, et voilà notre lunch.


Et ensuite, on déambule sur la fameuse rue Maliboro

On n'est pas les seuls!


Il faut traverser là, haha
Retour ensuite à l'hôtel, à 3 km, non sans un arrêt obligatoire au magasin de vêtements seconde main que j'ai repéré ce matin pas loin de l'hôtel.  Pas de grandes trouvailles, mais deux petites blouses qui seront bien utiles!


Notre délicieux souper dans le jardin du Yog.Ya, pas loin du homestay (Jacques a pris des fettucini carbonara). Souper quand même fancy pour 10$!


LIRE LA SUITE : 19 ET 20 MAI, PACITAN

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