11 JUIN : DE MAJALENGKA À CIATER
Une première pour nous en 4 mois de voyage en moto, 2 mois l'an dernier de Java est à Flores et 2 mois cette année uniquement à Java (sans l'est de Java, évidemment) : nous avons été arrêtés par la police entre Majalengka et Ciater. Il faut dire qu'on n'était pas les seuls, grosse opération policière, pas seulement pour les motos.
Le premier policier nous a fait signe de passer, yéé, le deuxième nous a fait signe de nous ranger, zut. Nous avons eu droit chacun à notre policier pour vérifier tous nos papiers. Ils ont particulièrement vérifié le permis international et, ensuite, notre permis de conduire québécois. Ils n'ont pas vérifié le passeport ni les papiers des motos.
On a quand même rigolé avec eux, ils étaient très gentils, et nous ont posé quelques questions sur notre voyage avant de nous laisser repartir. C'est la troisième fois qu'on croise un barrage de police sur Java, mais la première qu'ils ne nous laissent pas filer!
Je ne sais pas les conséquences si on n'avait pas été en règle, mais ils auraient sûrement moins rigolé et nous aussi...
Cela dit, journée grise, quelques gouttes de pluie pendant notre balade en moto, une bonne averse pendant que nous dinions à l'abri, bon, il faut bien que ça arrive, on a été plutôt chanceux pour la météo, même si on a pas eu de journée avec un ciel bleu mur à mur!
93 km de moto en Majalenka et Ciater, une petite journée quoi. Comme la dernière fois, route pas cool sur les 2/3 du trajet et beaucoup plus agréable sur la dernière partie.
Notre chambre est très grande et très jolie, avec un balcon et une vue incroyable sur le mignon village de Ciater, niché au milieu des montagnes qui l'entourent. On oublie les fourmis qui squattent la salle de bains et s'aventurent parfois dans notre chambre (beurk), on salue le gecko qui est venu nous dire bonjour, et on relaxe après avoir été diné dans un petit restau hyper sympathique pas loin. On y retourne ce soir!
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Bye bye notre belle chambre d'hôtel à Majalengka!
À ne pas faire au Canada! Ici, les gens sont habitués, ils nous font de la place pour passer ou pour rentrer dans la file si besoin, c'est moins extrême que ça en a l'air. Mais j'avoue que cette fois, c'était un peu limite quand même... Vous verrez aussi le fun de se faire envoyer une grosse pof de fumée noire dans la face
La route est belle, les rizières aussi...
Oups, la route devient soudain moins belle, comme cela arrive tant de fois à Java sur les routes secondaires
Et nous voilà à notre bungalow à Ciater, Le Kanaka Residence, pas pire quand même pour environ 14$...
La mosquée beaucoup beaucoup trop proche avec des hauts-parleurs beaucoup trop efficaces. Ça va faire mal demain matin à 4h30
On surplombe le village
Direction notre petit restau...
Le gentil proprio nous amène des patates douces, cadeau de la maison, en attendant le nasi goreng (plat de riz frit, genre plat national de l'Indonésie) de Jacques et nos cafés glacés.
Moi, je réserve les chips, Jacques peut manger le riz frit, la viande qui ressemble à du jambon, qu'on sait que ce n'en est pas, mais qu'on n'a aucune idée de ce que c'est, et l'oeuf sur le dessus.
Balade ensuite dans les champs autour du homestay. Bon, pas de chemin bien défini, on improvise pas mal en essayant de ne pas glisser dans la boue post-pluie et on fait bien rire les travailleurs dans les champs.
On squatte un abri pour se reposer, boire nos jus d'orange et finir nos vieilles chips.
On laisse un petit souvenir...
Ensuite direction Indomaret pour notre petit déjeuner en sachet de demain matin. Y a de sacrées maisons quand même!
Deux petites groupies qui nous trouvent très drôles.
Surtout de voir Jacques qui s'aggripe au mur pour ne pas glisser. Ça ne paraît pas, mais c'est en pente et mouillé et, oui, des fois c'est hyper glissant.
On retourne au petit restau si sympathique pour le souper. Une fois n'est pas coutume, on commande du spaguetti Parmigiana. N'ayant jamais vu de plat avec de la sauce tomate en Indonésie jusqu'à maintenant, j'étais curieuse de voir ce qu'ils utilisaient. Surprise, c'est de la sauce Chili bien piquante. Oh la la, on a calé nos verres d'eau! Heureusement que les portions étaient minimes (comparés à nos portions habituelles...).
Ça, c'est un bibelot représentant le temple de Borodubur que le propriétaire a tenu à me donner. J'ai eu beau protester et essayé de refuser, il m'a dit qu'il devait me la donner "I must give it to you" et a vraiment insisté. Borodubur est un temple bouddhiste à Yogyakarta, très célèbre en Asie. On a été à Yogyakarta, mais pas à Borodubur. Je sais, c'est une hérésie.
Pour le trajet détaillé, cliquez ICI
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12 JUIN : CIATER
Mauvaise nuit pour moi, grr. Des ados veillent dans le jardin sous notre balcon, ça parle fort, les scooters vont et viennent, un peu après minuit, quelqu’un frappe régulièrement sur un gong et, paf, à 3h45, les muezzins se réveillent, tout particulièrement celui le plus proche qui chante de tout cœur pendant une heure…
Au moins, il fait beau ce matin et nous avons un beau programme, soit : voir le Mont Tangkunban Parahu et le Orchid Forest Cikole juste à côté.
Déjeuner en sachets ( je pense que ça va être ça jusqu’à la fin, aucune chance d’avoir un petit déjeuner occidental dans les hôtels où nous irons, hors sentiers battus des occidentaux).
Départ ensuite pour le volcan…
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Les muezzins de 3h45 à 5h du matin
L'eau est bleu-verte. Les roches aussi sont chaudes quand on y touche
Pendant ce temps, Jacques se fait de nouveaux amis
On revient par un autre chemin, moins fatiguant
On arrivera sur la route, à environ 3,5 km du sommet du volcan où sont stationnées nos motos. On a le choix : marcher sur la route qui monte ou payer (encore) 10$ pour un minibus qui nous amènera en haut. Le choix est facile. Kitching. Encore kitching pour acheter des fraises et des framboises d'un vendeur particulièrement insistant en haut, on en mange un peu avant de repartir vers notre prochaine excursion, le Orchid Forest.
Le Orchid Forest est situé dans un grand complexe dans la montagne qui abrite plusieurs attraits touristiques du genre. Ce qui me choque un peu, c'est qu'il faut payer pour entrer dans le périmètre des activités, ensuite payer pour le stationnement, puis payer pour l'activité elle-même. Je vérifie avec le préposé au stationnement le prix de l'activité pour les étrangers, c'est raisonnable, donc on y va.
Bon, à priori, selon le panneau ci-dessous, ce n'est pas très excitant comme activités, beaucoup de kiosques de nourriture, de souvenirs, ce n'est pas grave, la forêt de pins est belle, ça fera une belle promenade quand même. Surprise, au moment de payer, l'employé nous annonce que c'est 100 000 roupies par personne pour les étrangers (un autre 20$). Heu non. Tant pis pour ce qu'on a déjà payé, ça ne nous inspiré pas tant que ça non plus, on vire de bord.
Finalement, nous trouvons d'autres sentiers près du stationnement, qui semblent s'enfoncer dans la jungle, mmm beaucoup plus intéressant que les sentiers officiels du parc, on va aller voir ça!
Au début, ça va, le sentier est beau, mais très vite, il devient très boueux et très escarpé, et on se lasse de devoir s'agripper aux herbes et aux branches pour ne pas glisser dans la boue. Bon, demi-tour encore une fois.
Oups, le chemin choisi pour le retour se termine dans le dépotoir du coin...
On s'installe dans un petit coin tranquille pour lire un peu et terminer les framboises et les fraises qui nous restent. Nous revenons ensuite sous une petite pluie fine qui se transforme en déluge et en orage, une fois que nous sommes à l'abri dans notre chambre. Ouf!
Nous retournons à notre petit restau préféré
Le proprio nous demande pour faire un selfie, sa femme nous prend en photo avec lui. Je lui demande aussi de les prendre en photo avec Jacques, sa femme va remettre son voile (qu'elle n'avait pas ce soir) et un peu de rouge à lèvres . Le proprio nous apporte ensuite un sac avec 4-5 patates douces cuites dedans "pour ramener au Canada". On lui dit qu'on ne pourra pas les ramener, mais qu'on les mangera avec plaisir d'ici notre départ! Il est content. Tout le monde est ému.
LIRE LA SUITE : 13 ET 14 JUIN, CIBODAS
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