Nos voyages

25 ET 26 AVRIL : GUNUNG SALAK

25 AVRIL : DE JAKARTA À GUNUNG SALAK

Jacques a très bien dormi, à 20h, il ronflait déjà. Moi, j'ai très mal dormi, peut-être 4 heures en tout. Le hamster était en pleine forme. Moto un peu haute pour moi, sortir de Jakarta en moto dans le trafic d'une ville de 17 millions d'habitants, orages annoncés, trajet sur des petites routes de montagne pas toujours en bon état, pourquoi je n'arrive pas à dormir, je DOIS dormir !!
Bref, si quelqu'un m'avait offert de me ramener dans mon petit cocon douillet d'Aylmer live, j'aurais dit "oui" tout de suite.
Debouts avec les muezzins, pas besoin de réveil-matin, c'est pratique quand même. On veut partir tôt pour arriver avant les grosses pluies annoncées en après-midi. Pas le temps de réfléchir trop, on ramasse le bordel, Jacques attache les sacs et on part. Il est 6h30, il fait déjà très chaud (autour de 30), mais le ciel n'est pas trop menaçant pour l'instant. On a encore déjeuné de pains au chocolat en sachets et de café en bouteille du Indomaret.


Les motos sont prêtes, plus que moi (la rouge = la mienne)

Nous nous retrouvons rapidement dans le trafic hallucinant de Jakarta. C'est comme dans un film d'horreur. On n'essaie même pas de se suivre, juste de survivre et de ne pas se tromper de route et d'avoir à refaire un autre tour sur l'autoroute bondée qu'on était bien contents d'avoir quittée! Manqué. Rebelote.



Un peu de pluie avec ça ?

Même assez loin de Jakarta, le trafic reste intense

Ce n'est qu'à une vingtaine de kilomètres de notre destination, le parc national Gunung Salak, que le trafic diminue. Et la qualité des routes aussi.


Petite pause Indomaret (ou Alfamart, on alterne)

Oui, il fait chaud...

En route vers les montagnes et l'air plus frais
Autre défi, slalomer entre les trous et les bosses sur la route, en évitant la circulation en sens inverse, le tout souvent dans des degrés de côtes que l'on voit rarement au Québec.
85 km et 4 heures plus tard (bonne moyenne...), nous arrivons enfin à notre hôtel, situé en bordure du parc national. Le propriétaire est estomaqué de me voir arriver avec ma grosse moto, il me félicite, ses copains qui arrivent se font raconter mes prouesses, c'est mon moment de gloire loll. Que je revivrai plusieurs fois pendant le voyage, on ne voit pas beaucoup de femmes sur des motos en Indonésie...

On arrive à l'hôtel. Au bout de la route, c'est l'entrée au parc national/volcan. Difficile d'être plus près

Le chef et ses motos

La nouvelle légende du village sur la terrasse 😁

On n'échappera pas aux muezzins...

On va faire vite pour la suite : on s'installe dans notre petite chambre pas d'A/C, pas de vrai douche (un seau d'eau froide qu'on se verse sur la tête, c'est pareil non? Non), pas de papier de toilette (on a prévu le coup et fait provision), pas de repas à l'hôtel (bon, on se fera aussi une provision de croissants emballés du dépanneur et on cherchera des warungs), mais on est dans la nature, les cigales enterrent le chant du muezzin (j'espère qu'elles dorment la nuit), il n'a pas plu encore (ça s'en vient), et on a survécu à notre voyage de moto, que demander de plus! Un bon repas? Accordé.
On trouve un restaurant de luxe, 3 étages avec vue sur les montagnes, fauteuils confortables et beau menu. On relaxe enfin.


La vue d'un côté du restaurant

Et la vue de l'autre côté. Enfin la moitié de vue. Il faut imaginer le volcan.

Jacques est content, gros dîner!


Ensuite, dernière corvée pour aujourd'hui : aller porter notre linge sale en marchant à la laverie du coin (les Indonésiens ne marchent pas, ils sont toujours surpris et incrédules qu'on le fasse). On patine avec notre indonésien pour réussir à passer la commande et comprendre les instructions, mais on devrait avoir du linge propre demain!
Retour à l'hôtel, et.. rien. On attend l'orage qui menace. Le voilà.


Mise-à-jour : l'orage est arrivé. L'électricité est partie. Le ventilateur.... L'électricité est revenue, même pas le temps de finir ma phrase loll. Mais impossible d'aller manger en ville, il pleut à boire debout, on dégustera une délicieuse barre protéinée à moitié fondue (on en a apporté 12 du Canada en prévision de ce genre de situation).
Hébergement : Cunang Hill Hotel 17$ (bof, mais très bien situé)
Restaurant : MaC 99 Mountain and City View ($20/2 chic, cher et bon, super vue)



POUR VOIR TOUS LES VIDÉOS DE LA JOURNÉE, CLIQUEZ ICI

___________________

26 AVRIL : GUNUNG SALAK

Grosse journée aujourd'hui, on est brûlés! Mais, tadaam, on a bien dormi, une grande première pour moi depuis notre arrivée il y a 5 jours.
Petit déjeuner frugal, on a encore une fois visité un petit kiosque de rue du coin pour dénicher de quoi déjeuner et nous avons donc devant nous un genre de gâteau roulé au caramel et au chocolat et un bon café que le gentil employé de l'hôtel a accepté de nous faire à partie de notre petit sachet de Kopi Puti instantané. Le café indonésien typique n'est pas filtré et je taquinais le patron de l'hôtel ce matin en disant qu'on ne buvait pas du café en Indonésie, mais qu'on en mangeait. Alors on se rabat sur nos sachets qu'on trouve partout dans les stands en bord de route.

Vue de la fenêtre de notre chambre sur notre petite terrasse et sur le paysage en contrebas


Notre café instantané préféré

Ensuite, on se prépare et on embarque sur nos motos, direction un des sentiers qui rejoint le cratère du Mont Salak et qui part de Tamansari, à environ 6 km de l'hôtel. C'est un sentier réputé difficile, je ne m'attends pas à être capable de le faire, mais juste pour se promener dans la jungle, c'est cool quand même. Et j'ai promis à ma petite-fille de lui montrer des photos de singe, il faut que je trouve des singes!
Route plutôt défoncée pour s'y rendre, mais on s'habitue. Première fois qu'on voit le ciel bleu, mais de la pluie est annoncée plus tard... On passe les pancartes qui nous annoncent que nous sommes presqu'arrivés au site, mais là, la route se change en côte maléfique et, comme le remarque tout de suite Jacques, glissante comme une patinoire à cause de son revêtement particulier et de la pluie abondante de la veille.
Plan B : on stationne les motos et on marche jusqu'au sentier qui est "seulement" à 700m. 700m de côtes à genre 30 degrés et 9 arrêts pour se reposer plus tard. On arrive au sentier, avec notre nouvel ami, Anjing (chien en indonésien), qui nous a adoptés et nous suit depuis notre 7e arrêt. On est déjà en lavette, ça va être pénible.


Au loin, le volcan Salak, que l'on n'atteindra jamais

Yéé, la jungle!!! Bon, ça continue à monter et en plus, le sentier est constitué de roches et ça gliiiiisse! Je n'ose même pas imaginer la descente... Qu'on entreprend 45 minutes plus tard, découragés par la difficulté du sentier et la chaleur. Toujours avec notre ami poilu, qui nous trouve un peu lents quand même.



On se trouve de bons bâtons et on redescend lentement, très très lentement.


Ce qui n'empêche pas Jacques de glisser et de se retrouver sur le dos dans la dernière partie du chemin alors que nous avons retrouvé la route et presque nos motos.
On reprend notre souffle devant deux liqueurs dans un petit warung à côté de nos motos. On regarde le papa dormir à côté de ses 2 petits garçons, un de 8 mois peut-être et l'autre de 2-3 ans qui ont beaucoup de plaisir à jouer avec une boîte de... briquets. Le bébé les suce allègrement pendant que l'autre s'en sert comme des petites autos. Bon il y a pire, quelques minutes plus tard, ailleurs, nous verrons un autre petit bonhomme de 2 ans jouer à graver des hiéroglyphes dans le mur de sa maison avec un immense couteau de cuisine.
On reprend nos motos, on redescend au village chercher notre lavage qui est terminé (2$ lavé, repassé, au Amanah Laundry), et on va manger dans un warung voisin, le Warung Nasi Ibu Titin.



Comme dans la plupart des warungs, les plats sont sur un présentoir (pas réfrigéré, mais apparemment les règles de conservation des aliments ne sont pas les mêmes ici 😉 ), on choisit ce qu'on veut en essayant de deviner le contenu des plats et voilà. C'est délicieux, le meilleur repas depuis notre arrivée, et pour même pas 5$ pour les deux (incluant 2 liqueurs), c'est donné!


Retour à l'hôtel, je laisse 7 minutes à Jacques pour se reposer et on repart voir le parc juste à côté de l'hôtel où on peut, semble-t-il, admirer plusieurs chutes. Dès qu'on passe la guérite d'entrée, on est surpris de tomber sur des dizaines de singes qui se courent après partout et qui semblent bien intéressés par nous. Je range tout ce qui dépasse du sac à dos dans le sac à dos que je tiens solidement, même chose pour mon appareil-photo que je sors très prudemment en me tenant loin des bestioles. Je voulais voir des singes, mais pas à ce point là !

L'accueil au parc


On réussit à passer l'étape-singes, mais on arrive à des kiosques et on voit de loin les guides qui se réjouissent en nous montrant du doigt. Oups, on est les seuls touristes dans le parc, ils sont très contents et sont rapidement 2-3 autour de nous à nous jaser, tous en indonésien. On réussit à s'en débarrasser de 2, mais le troisième est particulièrement insistant et cela nous prend un bon 300 mètres et quelques sous pour arriver à nous en débarrasser.

Il fait même semblant de partir plusieurs fois pour ensuite réapparaître à côté de nous. Nous lui disons que nous aimons mieux être seuls pour nous promener, qu'on veut voir les chutes par nous-mêmes, tranquillement, il nous parle à toute vitesse (on ne comprend rien, mais ça n'a pas l'air de le déranger, il est probablement en train de se plaindre des stupides touristes qui refusent les guides et de nous insulter). On finit par s'asseoir dans les marches et on lui dit qu'on restera assis jusqu'à ce qu'il parte. Ce qu'il finit enfin par faire. On reste assis encore un peu et quand on est sûrs qu'il est loin, on se sauve presqu'en courant pour qu'il ne puisse pas nous retrouver.

En route, tout seuls!, vers les chutes

On finit la visite tranquilles, chassés à la fin par l'orage traditionnel de l'après-midi.


On brave l'orage qui gronde toujours et la pluie fine qui tombe, mais qui peut se transformer en pluie torrentielle comme cela s'est passé les derniers jours, et nous marchons jusqu'au restaurant le plus proche, malheureusement pas un warung, mais un autre café chic, le Soekapi, environ 13$ /2, plats + boissons. Jacques ose prendre un spaguetti (non mais, tsé, en Indonésie!) et je prends du riz avec du boeuf et des languettes d'oeuf dur, ainsi que d'autres items non identifiés. Le boeuf est dur, mais en général, c'est le sort de tous les animaux cuits ici (la viande est toujours un peu/beaucoup trop cuite).



Demain, on se retrouve au bord de la mer!


LIRE LA SUITE : 27 ET 28 AVRIL, CILETUH

Aucun commentaire:

Publier un commentaire