29 ET 30 AVRIL : SUKABUMI

 29 AVRIL : DE CILETUH À SUKABUMI

Grosse journée de moto encore. Pas eu le temps d’arrêter pour prendre des photos malgré des paysages fabuleux encore une fois parce que LA ROUTE ÉTAIT ENCORE DÉFONCÉE 60% DU TRAJET (insérez un ou deux sacres à ma place) et il fallait se concentrer au max sur notre conduite. De plus, les autos n’avancent pas là-bas, au moindre trou, elles ralentissent quand elles n’arrêtent pas carrément. Alors aujourd’hui, c’était particulièrement pénible. Alors, quand on avait risqué notre vie pour dépasser une tortue, on n’avait pas envie d’arrêter pour prendre une photo et de la voir nous redépasser.
Bref, on commence notre journée par le petit déjeuner offert par l’hôtel. Comme dit Jacques, finalement on aime mieux quand le déjeuner n’est pas compris, on va se chercher nos croissants ensachés du dépanneur et on évite le riz tôt le matin. Mais là riz on a, avec les croustilles traditionnelles (ça c’est comme les chips, je pourrais en manger 24h/24).

Petit déjeuner


Notre gentille hôtesse nous fait découvrir un fruit que nous ne connaissions pas : le Longane...

...ou oeil-du-dragon (on comprend pourquoi!)

Nos deux dépanneurs préférés : Indomaret et Alfamart. Drôle qu'ils soient collés ici.

Départ ensuite, vers 9h00. 120 km à faire. Ça nous prendra 4h30. Au début , on se réjouit, enfin une belle route!

Jolie route en partant de Ciletuh

Et ça continue... On longe en hauteur la vallée de Ciletuh à gauche, pas loin de l'amphithéâtre

On commence à grimper sérieusement dans la montagne. La route est encore belle.

Mais assez rapidement, elle commence à se détériorer et nous retrouvons encore à devoir slalomer autour des trous de part et d’autre de la route, tout en évitant les véhicules qui viennent en sens inverse et qui font la même chose.


Nous devons arrêter plusieurs fois pour reposer nos muscles et nos nerfs endoloris (un coca, une crème glacée, ça répare tout, sauf ma suspension qui a l’air d’avoir succombé au chaos de la route à en juger les squick -squick qui m’accompagnent depuis la fin de la matinée).



Nous rejoignons finalement la grande route et c’est un autre défi qui commence : rouler dans le trafic intense. Avec 151 millions d’habitants, les villes se succèdent les unes aux autres le long des routes principales et le trafic ne cesse jamais. Je pense que j’aime mieux les trous.
Nous arrivons enfin à l’hôtel, le D'Zahra Village, 250 000 IDR (20$), qui doit être assez haut dans la montagne à en juger la dernière partie de la route qui grimpait sur des kilomètres. Il n y a personne, la grille est fermée et barrée, mais comme j’ai whatsappé avec la proprio hier, j’ai confiance qu’on va régler le problème. J’espère juste que ce sera avant la pluie qui s’approche…
Finalement, j’arrive à la rejoindre, elle arrive en scooter et nous ouvre. Apparemment, nous sommes les seuls clients et elle doit faire le ménage de la chambre avant .

L'hôtel et sa grille qui était fermée à notre arrivée.

Notre petite maisonnette. Nos motos ont ensuite été déplacées à l'abri de la pluie pendant que nous étions sortis souper. C'est-tu pas gentil ça ??

On finit par s’installer, c’est très mignon, mais encore une fois, très de base. Toilette y compris. Pas de douche. Et probablement pas d’eau chaude. On s’habitue.
On ressort se chercher des croissants au dépanneur proche pour notre petit déjeuner demain matin (yes!), et on revient se reposer un peu avant le souper. J’ai trouvé un restaurant qui a l’air super, le RM Joglo Peci, cela fera du bien après nos repas plutôt frugaux des derniers jours.
On ressort donc vers 17h (on a faim, on n’a pas diné), le temps est lourd, on emporte donc nos impers et on est bien contents de les avoir quand une bonne pluie commence à nous tomber soudainement sur la tête. Nous passons par de toutes petites ruelles pour aller au restaurant, c’est super mignon. On arrive au restau alors que la pluie s’intensifie encore. Malheur, il est fermé!! Cela fait plusieurs fois que Google nous raconte des bobards, on a l’air malins là, tout dégoulinants et piteux, au milieu de nulle part sans aucun warung en vue.
On fait demi-tour, on passe devant un warung, mais qui n’a pas de table où s’asseoir, et croisons aussi un groupe de petits garçons tout excités qui nous appellent en rigolant.
Après avoir marché encore quelques pieds, en désespoir de cause, on revient vers le warung et on y entre. Les petits gars se massent à l’entrée, surexcités. Je demande à la proprio si on peut manger, elle me dit de choisir parmi les plats qui sont en vitrine, allez, un bol de riz avec ce que je reconnais : du poulet, un poisson genre sardine frite, du tempeh, des haricots.
La dame débarrasse la table sur laquelle elle travaillait, chasse 2 hommes qui y étaient aussi et nous invite à nous y installer avec un grand sourire
Nous commençons à manger (moi surtout avec les doigts – juste la main droite), impossible de couper le poulet et le poisson, c’est bon, mais c’est froid. C’est sûr, c’est la fin de la journée, et les plats ont été préparés le matin. Je sais. Ne le dites pas à la Mapaq. Au travail les probiotiques! La dame nous sert de l’eau qui, elle, est chaude.
Nous mangeons en compagnie de la télé et des petits garçons bien installés devant le restaurant qui nous regardent manger en ricanant . Tout un repas! Notre record en terme de prix aussi : 2.50$ pour 2 !

Souper improvisé et petits gars curieux

Retour à l’hôtel, toujours sous la pluie. Fin de soirée relax.

109 km en 4h11, même pas 30 km à l'heure de moyenne!

POUR VOIR TOUS LES VIDÉOS DE LA JOURNÉE, CLIQUEZ ICI

____________________

30 AVRIL : SUKABUMI ET PONT SUSPENDU (SITU GUNUNG)

Une autre journée pleine de surprises et de rebondissements!
Suite à nos boings-boings sur les routes affreuses des derniers jours et aux squicks-squicks de ma moto, nous avons décidé d’aller faire voir nos motos chez un concessionnaire Yamaha de la grande ville la plus proche, Sukabumi, et de leur offrir un soin complet et revitalisant.
On reste donc une nuit de plus à l’hôtel, on garde l’excursion prévue ce matin, et on partira ensuite en ville où les concessionnaires Yamaha poussent comme des mauvaises herbes. On en choisit un au pif.
Bonne nuit (cela fait 2-3 de suite, les bouchons dans les oreilles c’est magique!), nous sommes donc en pleine forme ce matin pour aller dompter la peur des hauteurs de Jacques sur le plus haut pont suspendu d’Asie, au Situ Gunung Suspension Bridge, à 6 km de l’hôtel.
On avale nos croissants du dépanneur et notre café instantané et c’est parti!
Petit déjeuner, surveillés par une des mosquées du coin. Il n'y a personne à l'hôtel, même pas un employé (spoiler : on verra le premier à 18h30, que nous attendions depuis le matin pour avoir des serviettes qui manquaient... Il nous en apporte une pour les deux.  


Premier arrêt : la guérite pour payer les frais d’entrée dans le parc, soit 14 000 roupies pour les Indonésiens et 160 000 pour les étrangers. Ouaip. C’est pas mal la norme. J’essaie bien de baragouiner en indonésien pour lui faire croire qu’on est du pays, il rigole et me fait cadeau de 70 000 roupies. Hé hé.

Deuxième arrêt : le stationnement. C’est la que les guides se tiennent et pêchent leurs proies. Celui qui essaie de nous appâter est très sympathique et, atout non négligeable pour un guide, il parle anglais. Un peu. Assez pour nous comprendre en mélangeant les deux langues et le langage des signes. On n’est pas obligés de prendre un guide, mais ça aide l’économie du pays et il a l’air de vouloir jaser, comparé à d’autres guides qu’on a vus marcher 5 mètres devant leurs clients sans leur porter attention. Il finit de nous convaincre en nous vantant ses talents de photographe . Adjugé : un autre 200 000 qui s’échappe de notre porte-monnaie. On rajoute ensuite 100 000 de plus par personne pour l’accès au pont et nous voilà VIP, avec le petit bracelet qui le prouve. Donc, total : 650 000 roupies = environ 55$ CAD. On compare avec une sortie de cinéma avec du pop-corn et on se console.
Comme promis, le guide prend de multiples photos et vidéos, avec poses très naturelles (haha), la nature est luxuriante, le pont impressionnant et pas trop mobile (dommage), on est la plupart du temps seuls, sauf aux chutes, mais on arrive quand même à déjouer le groupe qui s’est agglutiné devant et à prendre de belles photos. La seule partie que vous ne verrez pas en photo est la première partie alors que nous devons franchir les quelques centaines de mètres qui séparent l’entrée du parc et le pont suspendu sur un scooter comme passager. Sur un sentier raide, étroit et rocailleux. Pas question que je lâche le chauffeur ni que j’ouvre les yeux pour prendre un vidéo!

Le cocktail d'accueil pour les VIP au parc du pont suspendu (Situ Gunung). Là où les locaux nous ont dit qu'ils ne vont pas, car il fait trop froid. Genre 22 degrés, tsé.

Impossible de se rendre là élégamment. Je ne sais pas trop à quoi ça sert, mais il y en a dans la plupart des spots touristiques...

L'entrée du pont, nous sommes bien harnachés avec nos harnais. On ne rit pas avec la sécurité.  Enfin pour le premier pont.  

Jacques qui fait semblant d'avoir semblant d'avoir peur

Comme vous voyez, il n'y a pas foule ce matin!

Jacques et le guide

Notre gentil guide

Les traditionnels spots à selfies

Terrain de camping de luxe avec maisonnettes à 200$ la nuit, déjeuner inclus (quand même!)

La nouvelle star de la musique indonésienne


De l'eau de la montagne très très potable, oui oui, notre guide nous l'a assuré!

Une autre pose très naturelle


On revient par l'ancien pont suspendu (on n'a pas de harnais pour celui-là) qui brasse un peu plus, youhouu

Au loin, le nouveau pont, dans le paysage qui s'embrume, comme souvent lorsque la matinée avance...

Nous ne regrettons pas notre investissement, le guide est rigolo, on lui pose plein de questions et il nous apprend plein de choses. C’est vraiment un plus de l’avoir avec nous!
Après 2h30 de ooh et de aaah, retour à l’entrée, le gardien du parking redonne la clé de sa moto à Jacques qu’il avait encore une fois oubliée sur sa moto, on repart à l’hôtel changer notre équipement pour repartir en ville, chez le concessionnaire, trafic de ville, toujours aussi maniaque, on arrive à midi (35 minutes pour 13 km).
Les employés sont en pause, on se trouve un super café, le Gourmet Coffeenery pour manger un peu, très de luxe, on détonne un peu avec notre look débraillé parmi les gens chics et peut-être célèbres présents, mais ils ne nous mettent pas dehors. On partage un club-sandwich et des frites et un super café moka glacé.
Dans notre café de luxe, nos cafés en train d'être préparés à l'étage du dessous

Ils s'en viennent!

Les voilà!

Et voilà notre club aux oeufs, poulet, smoked meat, tranche de fromage Kraft. Moyen. Mais les frites, toujours peu nombreuses, sont bonnes!

On retourne ensuite chez le concessionnaire qui entre nos motos tout de suite dans le garage pour les soigner.

Jacques qui essaie d'expliquer les problèmes au mécanicien avec l'aide de Google Traduction.


Pendant que les motos se font dorloter, je vais faire un tour au Marché musulman en face (oui, il s’appelle comme ça, genre Muslim Market), j’ai besoin d’une autre jolie blouse et d’un voile si on veut visiter des mosquées. Je fais la journée des vendeuses qui auront de quoi raconter pour faire rire toute la famille ce soir, tsé l’étrangère qui essayait d’expliquer qu’elle voulait une jolie blouse, pas trop chaude, pas froissable, assez large, non pas trop longue….. ça rigole bien autour de moi et moi avec!
Mais tout le monde finit par se comprendre, je trouve la blouse et le voile que je veux et je vais retrouver Jacques de l’autre côté de la rue (notez que j’ai réussi à traverser deux fois sans me faire frapper un exploit! Essayez de traverser Décarie à l’heure de pointe!).
Deux heures plus tard, les motos ont été démontées au complet, les bobos ont été réparés, les pièces manquantes remplacées, plus de squick-squick, on repart le cœur léger… jusqu’à ce que la moto de Jacques s’arrête 3 km plus loin et ne veuille rien savoir pour repartir. Oups.
On la pousse dans le stationnement d’un grand restaurant, Jacques prend ma moto et retourne chez le concessionnaire (oui, oui, je me souviendrai du nom du restaurant , pas besoin de le noter! Spoiler : non, il ne s’en souviendra pas et se perdra en revenant avec le mécanicien). Il finit par arriver avec le mécanicien qui trouve assez vite le problème : il y a de l’eau dans l’essence. Pas surprenant après les pluies torrentielles qu’on a eues. Un ou deux coups de baguette magique plus tard, c’est réparé et nous pouvons repartir jusqu’à l’hôtel sans autre problème. Sauf le trafic, bien sûr (je sais, je radote, mais je suis surprise à chaque fois que je suis prise au milieu de ce ballet d’autos et de motos qui virevoltent partout sans se toucher et sans frapper personne.
Cerise sur le sunday : le restaurant qui était fermé hier est ouvert aujourd’hui. Cest-y pas beautiful ça? Je mets les photos et on y court. Probablement avec la pluie, comme d’habitude.
Mise-à-jour : le restaurant qui était ouvert aujourd'hui était fermé quand on y est allés vers 18h. Plan B : soupe en boîte ramen avec fourchette incluse, on se gâte! Et Jacques encore plus avec une bonne bière...0%.

LIRE LA SUITE : 1er MAI, GUNUNG PADANG

27 ET 28 AVRIL : CILETUH

 27 AVRIL : DE GUNUNG SALAK À CILETUH

Grosse journée aujourd’hui : Nous allons complètement au sud de Java, au Geoparc Ciletuh, au bord de la mer. Google dit 4h11 minutes pour 112 km. Ce qui semble raisonnable puisque ça équivaut à une moyenne de 30km/h. Haha, spoiler : ça nous prend 7 heures pour environ 140 km (on en rajoute 28 pour les fois où on s’est perdu).

Petit déjeuner de croissants emballés et de café instantané (comme hier quoi, sauf que le proprio nous avait offert gentiment en plus un beigne en sachet (on devait faire pitié)). Pas de beigne aujourd’hui.

On ramasse les bagages, Jacques les installe sur les motos pendant que j’essaie de spotter une dernière fois des singes dans la jungle voisine (victoire, j’en vois un!). Et c’est le départ.

Un dernier selfie avec notre hôte

Et c'est le départ de l'hôtel

Comme d’habitude, j’ai choisi soigneusement la route d’avance. Pas de grande route autant que possible, mais pas non plus de chemins de terre. Pour aller au sud, je n’ai pas trop de choix : la grand-route tout le long (beurk) ou une succession de petites routes qui risquent de ne pas être toujours en bonne condition. Grâce à Google, j’ai quand même une bonne idée du revêtement des routes, et généralement, on n’a pas trop de mauvaises surprises.

Des côtes et un peu de trafic, rien de surprenant

Le fait que les routes rétrécissent sans prévenir, un classique aussi...

Sauf aujourd’hui. D’abord, on se perd. Après avoir grimpé dans la montagne sur une petite route abrupte, il faut en redescendre. Ensuite, Google nous invite à tourner sur un chemin qui a plus l’air d’une piste de 4 roues que d’une route. Heu...Non merci. On doit alors prendre un long détour, en croisant les doigts pour qu’il ne nous réserve pas d’autres surprises. Bon, depuis le départ, les routes se révèlent plutôt en mauvais état et nous nous devons nous résoudre à slalomer entre les trous et les bosses. Ce n’est pas si pire (souvenez-vous, on roule à 20-30 km heure, donc on a le temps de voir arriver les trous en masse).


Le détour s’avère pas pire jusqu’au moment où on arrive devant une barrière dont l'affiche indique, selon Google Traduction, « Passage interdit ».



Bon bon bon, on cherche une autre route = un autre détour inconnu, pas d’amélioration de la chaussée, mais une réduction subtile et continue de sa largeur. On se retrouve tout seuls sur un chemin pas très large, mais le paysage est tellement beau qu’on oublie que ce n’est peut-être pas un bon signe pour la suite.




Les traversées de village, toujours magiques, mais épiques!

Et paf : la route se transforme en marécage et si on veut continuer, il faudra traverser environ 100 mètres de boue bien profonde. Et on ne sait pas ce qui nous attend ensuite. Mais on n’a pas vraiment le choix. Cela fait 2 heures que nous sommes partis, nous avons épuisé les détours et déjà relativement souffert pour nous rendre jusque là, il faut aller de l’avant.

Jacques y va en premier, et franchit le 100 mètres plus ou moins élégamment. Il me conseille de mettre mes pieds par terre pour garder mon équilibre, mais à peine ai-je posé mon pied qu’il s’enfonce dans la boue (évidemment!). Alors tant pis pour l’équilibre, je remets mes pieds sur les pédales et je fonce en fermant les yeux (haha non quand même, mais mentalement oui). Et ça marche!! Yéé!

Et c'est parti!

Quelques kilomètres plus loin c’est un chemin de roches qui s’étend devant nous. Pas des petites roches là là, des grosses roches de toutes les tailles qui peuvent déstabiliser complètement la moto si on ne leur plaît pas. On a passé quelques bouts de route comme ça déjà, mais là, c’est un méchant bout de route dont on ne voit pas la fin.

Après 200 mètres, devant une bonne côte, Jacques décide de descendre de sa moto et d’aller voir à pied jusqu’où va ce chemin de torture. Pendant ce temps, je l’attends en cuisant solidement (oui, il fait toujours chaud) et en saluant les familles en scooter qui passent à côté de moi comme si de rien n’était (pfff, même pas jalouse de leurs prouesses).


Jacques revient, il y en a encore environ pour 300 mètres , après c’est mieux. Il va emmener ma moto d’abord et je le rejoindrai à pied, puis il retournera chercher sa moto ensuite. Qu’est-ce qu’on s’amuse.
Bon, après 50 minutes de va-et-vient, les deux motos sont réunies, on reprend notre souffle dans le petit village où aboutit la route de roches, on jase avec quelques locaux, dont une vieille dame adorable qui porte un chargement imposant de bois et s’entête à nous dire quelque chose qu’on ne comprend pas (peut-être « voulez-vous venir manger un filet mignon chez moi? », on ne saura jamais) avec un grand sourire édenté. On lui dit merci, on se sourit et elle continue son chemin.



Après le village, on rejoint une route normale et le reste du trajet se déroule bien, toujours dans des paysages fabuleux et sur des routes qu'on n'ose pas appeler des routes et qui font monter un peu l'adrénaline, genre celle-ci :


Traversée de palmeraies, puis nous arrêtons pour un dernier rafraîchissement avant d’arriver.



Bientôt, nous apercevons la mer et c’est aussi le début des montagnes russes alors que la route se déroule toute en montées puis en descentes abruptes.


On arrive!

Arrêt au point de vue Tanjakan Dini

Souper dans un warung en face de l’hôtel, il pleut à boire debout comme tous les soirs depuis notre arrivée. Au menu : nasi goreng ou nasi goreng. On prendra du nasi goreng, le plat le plus populaire d’Indonésie : riz frit avec légumes, souvent un œuf, et parfois des morceaux de viande ou de tofu, selon l’inspiration de la cuisinière.



En bonne compagnie 😍

Notre itinéraire aujourd'hui (pour voir et télécharger l'itinéraire prévu, cliquez ICI)

POUR VOIR TOUS LES VIDÉOS DE LA JOURNÉE, CLIQUEZ ICI (particulièrement intéressants si vous pensez louer une auto à Java ou conduire une moto sans expérience...)

________________________


28 AVRIL : BALADE AUTOUR DE CILETUH

Écrit sur fond de muezzins, de karaoké (très populaire ici) et de silencieux modifiés (très populaires aussi, surtout la nuit, grr).
Nuit mouvementée, alors que vers 23h30, nous sommes réveillés brutalement par un bruit sourd et une sensation très désagréable de bouger. Jacques s’écrie « tremblement de terre », on saute du lit pour s’habiller, ça s’arrête, mais tsé, on est au bord de la mer et très au niveau de l’eau, et bien sûr, on pense tout de suite « tsunami ». Jacques n’y pense pas trop longtemps, il se rendort, moi je me relève plusieurs fois pour aller espionner les Indonésiens qui sont sortis dehors un peu partout. Que je n’en voie pas un filer sans moi! Mais non, personne ne semble trop inquiet, les gens retournent se coucher, je fais pareil, mais plutôt d’un œil le reste de la nuit, me réveillant au moindre bruit suspect. C’est seulement ce matin que je verrai sur Google Maps que le tremblement de terre a été de 6.5 et qu’il n’y a aucune menace de tsunami. Bon, une bonne chose de réglée.


Petit déjeuner servi à la chambre à 7h : du riz frit avec des chips indonésiennes. Ça bourre, c’est le principal.

Notre hôtel, le RedDoorz@Geopark Ciletuh : petits bungalows cutes et chers à droite, style plus hôtel normal à gauche. On est normaux. Et les escaliers pour grimper au 3e sont moins loin (on n'est jamais trop prudents). Environ 30$ ou moins la nuit.

Il faut toujours laisser nos souliers à l'extérieur, autant dans les hôtels que dans les warungs et les magasins. Quand on a des souliers de randonnée, c'est un peu pénible.

La chambre (oui, l'Homme est en bobettes). Quand on n'a pas d'étagères ni de chaise, c'est ce que ça donne. On rajoute l'odeur du linge qui ne sèche pas, et on est sûr qu'on n'aura jamais de visite!

Et notre salle de bains ci-dessous. Bon, cette fois on a un vrai pommeau de douche, mais apparemment il n'est là que pour décorer, car il ne crache que quelques gouttes d'eau à la minute. Donc, on a trouvé une nouvelle utilisation à la douchette de la toilette (quand il faut, il faut) et on complète avec un seau d'eau sur la tête au besoin. Heureusement, avec le 30 degrés dehors, pas besoin d'eau chaude, de toute façon, y en n'a pas (mais elle est tiède). Ah oui, pas de papier de toilette non plus, on ne doit surtout pas oublier de renouveler nos provisions au dépanneur, hors de question que je m'essuie à la musulmane!


Au programme aujourd’hui : une petite balade en moto de 70 km dans la région, avec arrêt à des chutes et petite balade sur la crête d’une montagne, pas difficile, mais avec des paysages wow.
Première mésaventure (et la seule, mais c'est plus joli de l'écrire comme ça) : les côtes autour de la ville seraient illégales au Québec, c’est abrupt pas à peu près et alors que ma moto en grimpe une en souffrant, elle déclare forfait et cale. Pas de problèmes, je devrais être capable de la repartir, sauf que, bien que j’applique à fond le frein arrière, elle glisse vers l’arrière et je sens la chute devenir inévitable alors que j’en perds le contrôle. Mais là, miracle, la moto arrête de glisser. Deux Indonésiens qui ont vu mes ennuis se sont précipités pour m’aider et sont arrivés à temps pour empêcher la moto de tomber et moi avec. Ils la tiennent solidement pendant que je m’assure qu’elle est en bonne vitesse pour repartir et vroum, c’est reparti! Mais je tremble encore un peu, brrr…

Une des routes maniaques

Encore quelques côtes et un arrêt pour admirer une belle chute pas loin, puis nous bifurquons sur un chemin plus étroit et un peu cabossé, mais encore praticable. Pas pour longtemps.

Une des chutes qu'on n'ira pas voir de plus près. Il y en a partout, on en verra d'autre! Et comme on est dimanche, c'est foule, alors on passe notre tour. 

Deuxième déception : impossible de rejoindre la petite montagne où nous devions randonner, aucune route raisonnablement carrossable ne s’y rend, pfff). Bon, demi-tour, on retourne vers la ville.




Pour me consoler, je réclame un arrêt à un point de vue, évidemment une fois que nous l'avons dépassé, ce qui implique un u-turn sur une bonne côte descendante, pour ensuite la remonter joyeusement. Pas évident.

Dans la plupart des stationnements, il y a des préposés qui s'occupent de gérer les manoeuvres des motocyclistes et de surveiller les motos. Mais même s'il n'y en a pas, aucun danger à priori se se faire piquer de quoi, à moins de le faire exprès, genre laisser son cell sur son support ou sa clé dans le contact (mmm, Jacques?). On leur donne un peu de sous en revenant et tout le monde est content.


LA vue

La madame avec son bâton à selfie (non, ce n'est pas moi, j'aime mieux risquer ma vie en moto)

On revient en ville, en croisant les gars qui m’ont sauvée dans la côte et qui nous saluent avec de grands sourires.


On décide de continuer à explorer un peu, en prenant de petits chemins au milieu des champs. C’est super joli, mais ça n'aboutit finalement nulle part.

Une autre chute au bord de la route




Reredemi-tour, on fait un arrêt pour aller voir de près des plates-formes de pêche. Impressionnant!



Retour à l’hôtel, on se repose un peu et on repart luncher dans un warung proche, le Al-Faatih.


Ensuite direction la plage où la montagne de déchets au bord de l’eau nous aurait enlevé toute envie de nous baigner si nous en avions eu une, mais on marche quand même dans l’eau (chaude), jusqu’à l’autre bout de la plage pour ensuite rejoindre la route par le terrain privé d’un hôtel (mais bon, tous les touristes se ressemblent hein?).



Photo-concept : vache sur fond de chute (celle qu'on a vue de loin en moto, la Curug Cimarinjung)


Achat d’une crème glacée dans un dépanneur et retour à l’air climatisé de la chambre ensuite. On a un peu de mal à trouver un warung ouvert pour le souper, mais on finit par en trouver un...


...en face du parc d'attractions, dont les manèges doivent dater de 1850.