7 MAI : DE PANGANDARAN À BATURRADEN
Une autre belle journée de moto. La moto, c’est vraiment le moyen de transport idéal pour voyager en Indonésie, mais mieux vaut avoir l’expérience et le permis! Même nos 20 années d’expérience et nos voyages au Vietnam et en Inde ne nous ont pas préparés à l’état de certaines des routes secondaires que l’on rencontre et au trafic sur les routes principales de Java. Pas étonnant le trafic d’ailleurs quand on pense qu’il y a 151 millions d’habitants sur une île moins grande que l’état de New-York!
Aujourd’hui, c’était plutôt relax. 30% trafic, 60% petites routes tranquilles , 10% pistes cyclables (tsé quand 2 autos ne peuvent pas se croiser et que tu dois quasiment rouler dans le fossé pour laisser passer les camions en sens inverse. Un peu stressant, mais tellement agréable!
Nous partons vers 9 h 00 du homestay, direction Baturraden, un peu au nord de Purwokerto, au pied du volcan Slamet.
Au revoir notre jolie chambre...
...et notre très beau homestay!
Dernier petit déjeuner de crêpes avant un bon moment!
C'est le départ!
Le homestay est dans une petite ruelle, on ne peut pas être plus tranquille!
Seule anecdote du voyage : comme d’habitude, on monte beaucoup, surtout pour la deuxième partie du trajet et je ne parle pas des 10 dernières minutes qui sont épiques. C’est dans une de ces montées que la moto de Jacques commence à se plaindre et que Jacques réalise qu’elle a probablement soif. Même s’il la met sur la réserve, elle proteste encore et menace sérieusement de faire la grève quand, au détour d'un tournant, alors qu’elle émet ses derniers put-put, une pompe à essence apparait devant nous, comme l’étoile devant les bergers. Alléluia! Nous pouvons nourrir les bêtes et elles retrouvent leur fougue. Ouf!
On ne se lasse pas de ces paysages
Le seul arrêt aujourd'hui (essence exceptée), on se ravitaille en chips et en liqueurs
Et une petite photo en bonus!
En montagne, on traverse le village de Wanasari, Cingebul
Ballet de moto à Cilongok, juste avant de commencer à grimper vers Baturraden
Après bien des virages, nous nous approchons du but. La route se rétrécit et grimpe de plus en plus. C'est absolument magnifique, comme toutes les régions montagneuses que nous avons visitées.
Le homestay est à quelques dizaines de mètres, mais il y a des homestays partout et c’est dur d’arrêter quand ça monte! Ah le voilà! Je freine devant la grille fermée en essayant de garder mon équilibre. Je ne bouge plus, je suis mal placée, mais impossible de repartir.
Nous réalisons que ce n’est pas le bon homestay, Jacques va se stationner en face, dans un grand stationnement, pendant que j’égraine un chapelet imaginaire. Jacques arrive à la rescousse et tient la moto pendant que je recule pour ne pas qu’elle bascule. En pente, mes pieds touchent moins par terre et la moto semble encore plus lourde. Une fois bien placée, avec l’aide de Jacques, j’arrive à la repartir et à aller dans le stationnement en face. Nous demandons à une dame qui se trouve là où est le homestay, il est juste un peu plus bas. Bon, j’attends que Jacques le trouve et stationne avant de le rejoindre.
On a enfin trouvé, yéé! 3h25 pour 105 km, ça a quand même bien roulé!
Nous marchons ensuite au homestay juste à côté, la dame nous accueille gentiment, nous indique que nous ne pouvons mettre nos motos là, je laisse Jacques gérer le déplacement des motos, il fait toujours ça comme un chef, pratique être grand quand même!
Jacques vient chercher les motos pour les stationner dans le bon homestay
Les chalets sont absolument adorables, 2 étages, notre chambre est au 2e avec vue sur la vallée et de grandes fenêtres ouvertes qui laissent entrer une bonne brise. Au rez-de-chaussée, toilette turque avec le bidon classique pour les ablutions et le petit seau à poignée qui nous servira de douche. Froide.
Notre mignon petit bungalow tout en bambou, j'ai peur de passer à travers le plancher si je marche trop lourdement
Petite visite du homestay Umaeh Maron Jaya, 350 000 IDR (30$ CAD)
La vue de notre grande fenêtre
Petite sieste traditionnelle après-moto, puis nous allons dîner dans un très joli café-restaurant, le Kopi Senja Baturraden, juste en face du homestay. Après quelques expériences dans des homestays éloignés de tout (avant de découvrir l'équivalent de Uber Eat ici, soit Grab Food, on se résignait à manger des paquets de ramens achetés au stand le plus proche comme souper), je fais attention de choisir des homestays proches de cafés ou qui offrent les repas. On ne veut pas circuler en moto le soir et la nuit tombe très tôt à Java, genre vers 17h30.
Je suis en train de photographier le menu avec Google traduction pour essayer de traduire les plats proposés (avec plus ou moins de succès)
Un léger lunch (bananes frites et cappucinos glacés absolument délicieux) au café en face. J'adore ces petits abris individuels pour manger ou jaser.
Après avoir jasé notre hôtesse au homestay, nous nous rendons compte en jasant aussi avec le serveur au restau qu’ils parlent dans un mélange de javanais et d’indonésien, du coup, on ne comprend rien et on doit faire preuve de beaucoup de créativité de part et d’autre pour se comprendre. On y arrive, mais ouf, c’est laborieux. Le mari de notre hôtesse au homestay essaie plus tard de nous apprendre quelques mots en javanais, mais on a déjà assez de mal à se rappeler de nos mots Indonésiens, c’est peine perdue! Aie aie aie.
Bon, on va aller pratiquer bientôt le langage des signes, c’est l’heure du souper!
On retourne au même café, on commande quelque chose au poulet (du sega ayam pecak), ce sera une surprise. Et c'est une super surprise, c'est absolument délicieux, avec du gingembre, plein de légumes frais, dans une sauce piquante, mais pas trop. Miam! Il commence à pleuvoir, mais le toit nous protège relativement bien, si on oublie quelques gouttes qui s'échappent par ci, par là.
Petite soirée tranquille dans notre petit nid.
Pour un itinéraire plus détaillé et téléchargeable, cliquez ICI
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8 MAI : BATURRADEN
La nuit a été un un peu trop courte à mon goût. Party pas trop loin, les bouchons étaient impuissants contre les boum-boum de la musique et muezzin à 4h30 (mais le reste de la journee, il est plutôt tranquille. Et les petites bêtes courent sur le toit en tôle, cute mais bruyant. Des oiseaux, la journée, des lézards la nuit.
Journée semi-relaxe aujourd'hui, on va voir des chutes...
Nos hôtes sont absolument adorables, ils nous apportent régulièrement des snacks, genre une fois des patates frites, une autre fois du melon d'eau, ce soir, des épis de blé d'inde (bon, il manquait de beurre et de sel, mais c'est l'intention qui compte !
Notre hôtesse nous avertit à 6h40 par Whatsapp que notre petit déjeuner gargantuesque nous attend en bas. On arriiive! Dans le pot jaune, ce sont des croustilles indonésiennes, un de mes snacks préférées, et j'ai oublié d'en prendre, pfff. Et plein de protéines en bonus!
Après avoir (presque) fini le petit déjeuner, nous nous préparons pour notre excursion du matin : des chutes dont le principal attrait est qu'elles sont à 200 mètres à pied de l'hôtel. Et c'est parti...
Ça va bien pour l'aller, on va souffrir au retour. Mais quel paysage!
Lavage de mouton
On arrive à la chute (à vrai dire, il y en a plusieurs)
La première
C'est la chute arc-en-ciel, mais il faut travailler un peu pour trouver l'arc-en-ciel
1-2-3 autres chutes..
Et rebelote
Le chemin (et les escaliers) continuent après les chutes. Comme on est curieux, on continue aussi.
On est arrivés en haut des derniers escaliers qui étaient particulièrement éprouvants et ont nécessité quelques petites pauses...
Et nous voilà au sommet, entourés de cultures, c'est superbe!
Des fèves
Les gens qui travaillent dans les champs nous saluent avec un grand sourire et nous demandent où on va. On répond "Jalan jalan" (on se promène) et ils rigolent. C'est bucolique et tellement le genre de balade dont on raffole!!
On retourne sur nos pas retrouver la dernière chute qui cache un petit bassin dans un de ses recoins, qui nous attire irrésistiblement!
L'eau est transparente, froide, mais pas glaciale, nous avons chaud, impossible de résister!
À mon tour! Tout habillée, bien sûr, comme les jeunes indonésiennes qui nous rejoindront un peu plus tard en rigolant
Un pêcheur, un peu plus loin. À voir la grosseur des poissons dans l'eau, il doit en attraper pas mal pour avoir un souper décent!
Au retour, nous croisons un groupe de jeunes qui nous demandent pour un selfie. Là encore, on remarque qu'ils parlent en javanais... et un petit peu anglais.
En remontant la route vers le homestay, iih que c'est raide!
Petits oiseaux au homestay
On va prendre un petit lunch dans un warung un peu plus bas qui offre une belle terrasse sur son toit avec vue (pas sur le volcan, il se cache aujourd'hui)...
Et des bananes frites au chocolat héhé
Pour ceux qui voudraient venir voir les chutes (une petite sortie cette fin de semaine?), l'entrée est au point rouge et très bien signalée, avec grand stationnement et stands de nourriture un peu partout. Un peu plus haut, on trouve l'accès pour les chutes Baturraden, un peu moins bien signalé, la pancarte n'est visible qu'en montant. On devait y aller cet après-midi, mais là il pleuviote... et on est paresseux
Ce n'est pas juste, il pleut sur la montagne et il fait beau en ville en bas, pfff. Le gars avec la moto au premier plan se promène avec un gros contenant de nourriture (souvent du bakso, des boulettes de viande en général, mais ca peut être plein d'autres choses, on n'a jamais essayé ) et tous les condiments nécessaires et il putpute sur son chemin, comme les vendeurs de crème glacée.
Souper au warung voisin de l'hôtel, un peu forcés par le proprio qui est venu nous chercher alors que nous prenions l'air devant notre chaumière pour nous demander où on mangeait ce soir. Bien que nous lui ayons répondu qu'on allait en face, il est revenu un peu plus tard avec le menu dans les mains et une feuille pour noter nos choix. Bon. On n'est pas capables de dire non, mais on aurait dû.
À part la vue qui était très belle assis dans notre petite cahute pour manger, les choix au menu étaient plutôt restreints et ordinaires. Et j'avoue que, autant j'adore ces petits espaces privés où nous mangeons, autant je m'ennuie d'une vraie table et de vraies chaises, cela doit faire 3 jours que nous mangeons par terre tous nos repas...
La grande ville de Purwokerto dans la vallée
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9 MAI : BATURRADEN
Autre changement de plan… On avait 3 options :
1- Celle prévue : passer une nuit à Purwokerto, la ville la plus proche, pour visiter autre chose que des chutes et des volcans
2- Aller directement à l’étape prévue ensuite où nous devons rester 3 nuits environ
On avait choisi la 2, mais l’hôtel prévu demain n’étant pas disponible cette nuit, nous avons décidé de rester une nuit de plus et de se promener un peu aux alentours en moto.
Petit déjeuner différent aujourd'hui, genre de soupe avec chopsuey, poulet, nouilles de riz et bouillon, très bonne, plus facile à avaler que le riz blanc pas d'beurre le matin 
Cela fait 3 jours qu'on mange nos repas assis par terre comme ça. Je pense que ça me prendrait une couple de mois (d'années ?) pour m'habituer...
Cela fait 3 jours qu'on mange nos repas assis par terre comme ça. Je pense que ça me prendrait une couple de mois (d'années ?) pour m'habituer...
Et en bonus, plein de petites pâtisseries (j'avoue que je ne raffole pas des pâtisseries indonésiennes que j'ai mangées jusqu'à maintenant, mais l'intention était tellement gentille!)
Départ pour notre virée de moto, dont le but est de tournicoter le plus possible dans les montagnes, sur les routes les plus étroites possibles (spoiler : attention à ce qu'on souhaite !). Bon, pour ce 1er arrêt, à part les 6 jeeps de touristes qu'on a dû dépasser dès notre arrivée sur la petite route tournicotante, ça a bien été. Donc, 1er arrêt : les sources d'eau chaude à Pancuran 7 (on n'a pas visité les 6 autres sites, mais ils existent!).
La petite route dans la montagne, on adore!
Photo prise de Google Maps Street View
Photo prise par une de nos wannabee masseuses (voir plus bas).
Il faut les mériter (les sources d'eau chaude, pas les masseuses)
Jacques vérifie prudemment la température. Il confirme : c'est très chaud. Je regarde la vapeur qui s'élève : je confirme aussi.
On croise souvent des groupes de musiciens (des Pengamens-chanteurs de rue) pendant nos excursions, surtout dans les endroits plus touristiques. Ils s'installent, font leur petit concert et on leur donne quelques billets (pas des pièces, parce que ce serait vraiment cheap, les billets commencent à 1000 roupies, genre 10 sous).
Oui, c'est brumeux et humide aujourd'hui, pas de volcan en vue encore aujourd'hui et paysage plutôt restreint. Mais on voit bien la montagne verte fumante. Et les masseurs qui se précipitent vers nous pour nous proposer un massage avec la boue de soufre ou qq chose du genre. Avec nos jambières de moto, on n'est pas de bons candidats.
On continue à descendre pour aller plus bas et on arrive au pied de la chute. Wow, c'est vraiment beau, l'eau est moins chaude, mais reste très confortable et les enfants s'y amusent bien. C'est vraiment spectaculaire!
Et c'est la remontée pénible. Heureusement qu'il y a des bancs tous les 50 mètres.
On récupère nos casques que le gentil gardien du stationnement nous a gardés et c'est reparti!
À noter que sur la même route, on croise le jardin botanique Kebun Raya Baturraden qui semble être un endroit agréable pour se promener et pour les amateurs de botanique.
2e étape : rien. Pas vraiment une étape, mais une balade dans les petits chemins jusqu'à ce qu'on ne puisse plus avancer (ils finissent souvent en cul de sac dans un village ou en sentier un peu trop casse-cou avec nos grosses motos). Les rizières sont verdoyantes. Et les montées extrêmes. On voulait des petites routes, on les a eues mais ouf, c'était du sport dans les montées et les descentes. Et je ne parle pas des tournants. Même Jacques a calé dans un tournant en pente un peu trop prononcé.
On s'arrête dans un gros café au retour pour un snack, le Starview Cafe & Restaurant. C'est le café touristique du coin, donc notre snack nous coûte 3 fois plus cher qu'un souper dans un warung, mais le moccacino glacé est trop bon. Et les toilettes trop belles, ça fait du bien de s'asseoir après 3 jours sur des toilettes turques!
Et la vue est belle. C'est très populaire les cafés avec terrasses en hauteur et c'est tant mieux! Et tout est ouvert, pas de murs ici, c'est merveilleux...
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LIRE LA SUITE : DU 10 AU 12 MAI, PLATEAU DE DIENG
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